Européennes : sous pression de LREM, son parti allié ALDE met fin aux financements d'entreprises
La République en marche a pris ses distances avec le parti centriste européen ALDE, dont le financement par des grands groupes a été exposé dans la presse.
Le parti libéral européen ALDE a annoncé, mardi 12 mars, qu'il cessait d'accepter des financements d'entreprises après une mise en garde de La République en marche, son probable allié français au Parlement de Strasbourg après les élections européennes de mai. La République en marche avait dénoncé mardi une "pratique incompatible avec une vie démocratique irréprochable" après que le financement du parti par des grands groupes a été exposé dans la presse.
France 2 et Le Monde ont mis en lumière que le parti avait reçu 425 000 euros depuis 2014 de la part de grandes entreprises (Google, Microsoft, Bayer...), pour organiser ses congrès annuels. Le directeur de la communication de l'ALDE, Didrik de Schaetzen, a souligné qu'il s'agissait d'une "pratique très courante", qui "ne correspond qu'à 4% du financement total" du parti. Une pratique illégale en France, mais autorisée au niveau européen.
ALDE sous pression de LREM
Suite à ces révélations, ALDE a été en particulier critiqué par Marine Le Pen, dont son parti, le Rassemblement national, talonne celui d'Emmanuel Macron dans les intentions de vote, pour avoir reçu de l'argent de Bayer-Monsanto, vendeur du glyphosate, un herbicide critiqué.
Le directeur de campagne de La République en marche pour les élections européennes avait dénoncé mardi ces liens financiers et annoncé que les futurs députés du parti d'Emmanuel Macron ne siègeraient pas au côté d'ALDE sans changement.
Dans un communiqué, ALDE annonce qu'il cessera d'accepter des contributions de la part d'entreprises "à la suite de débats en France". "Pour mettre fin à toute confusion, le bureau du parti ALDE a décidé aujourd'hui de mettre fin à tout sponsoring d'entreprises", a écrit son président, Hans van Baalen.
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