La réponse de Hollande à Trierweiler, entre dignité et tristesse
La parution du livre de Valérie Trierweiler, qui affirme que le président surnommerait les plus défavorisés les "sans-dents", et les indélicatesses fiscales du désormais ex Secrétaire d’Etat au Commerce extérieur Thomas Thévenoud sont les derniers épisodes d’une série de séismes politiques qui ont fortement ébranlé le gouvernement et le président. Les sondages lui sont plus défavorables que jamais. À peine 13 % des Français font encore confiance à François Hollande.
Martine Aubry , maire de Lille, se dit "extrêmement choquée " par ce livre. "Je pense qu'on se grandirait à ne pas se mettre au niveau des caniveaux ", explique-t-elle. "On ne peut pas accepter d'écrire ce genre de choses, notre démocratie se grandirait à ne pas parler de ça ", ajoute-t-elle.
Pierre Lescure, l'un des soutiens de François Hollande en 2012 : Le président de la République ira-t-il jusqu'au bout de son mandat ? "Aujourd’hui je conçois qu’on se pose la question ", réagit Pierre Lescure. Le président du Festival de Cannes et membre du jury du 40ème Festival du cinéma américain de Deauville, invité de France Info samedi matin.
Bernard Poignant , proche conseiller de François Hollande : "La réponse a été très brève, très forte et très digne. Je l’ai senti en même temps touché par l’accusation injuste qui a été portée contre lui concernant les personnes de conditions modestes. "
Patrick D'Outreligne , de la Fondation Abbé Pierre : "Je ne prendrai pas position ". "Ce que je peux dire c’est que le président de la République a une vraie sensibilité vis-à-vis des modestes et des plus défavorisés ". "Ce que l’on peut regretter c’est que plus la crise avance, moins on a l’impression que ses engagements vont être respectés ."
Stéphane Le Foll , ministre de l’Agriculture et porte-parole du gouvernement : François Hollande "a répondu aux questions qui étaient celles pour lesquelles il était aujourd’hui au Pays de Galles et après il a clairement mis les points sur les "i" sur toutes les questions qui sont périphériques ". "Par rapport au pseudo-procès qui est fait, jamais je n’ai entendu François Hollande dire les mots qui lui sont prêtés dans le livre ".
Eric Ciotti, député UMP des Alpes-Maritimes : "Moi j’ai été attristé de voir le président de la République française contraint de s’expliquer sur des affaires personnelles, d’un niveau lamentable, lors d’un sommet international. Notre pays est abaissé ".
Florian Philippot , vice-président du Front national : "J’ai eu le sentiment qu’on assistait à l’agonie du pouvoir et d’un chef de l’Etat même qui est presque pathétique dans son acharnement à vouloir aller jusqu’au bout d’un système qui ne tient plus la route" .
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