La réforme des institutions approuvée de justesse par le Congrès
Après plusieurs semaines de suspense, le texte de réforme des institutions a été approuvé avec une seule voix de majorité.
_ Les députés et sénateurs réunis en Congrès à Versailles ont approuvé le texte par 539 voix contre 357. Il fallait une majorité des 3/5e pour entériner la réforme.
Le texte cher à Nicolas Sarkozy a été l'objet d'un combat politique intense, ces dernières semaines, entre la majorité et l'opposition. L'exécutif tenait, après plusieurs votes au Sénat et à l'Assemblée, a faire "passer" cette réforme avant les vacances parlementaires.
De Dublin, où il était en visite aujourd'hui, le président Sarkozy s'est félicité de ce vote, y voyant la "victoire de la démocratie".
L'un des orateurs, cet après-midi, Arnaud Montebourg (pour le PS) s'est livré à une vive critique de la droite, estimant par exemple que "les amoureux de la démocratie ont été dédaignés" au profit d'une réforme des institutions qui "entérine et constitutionnalise une forme de monocratie".
Considérées (à juste titre, semble-t-il) comme déterminantes, au même titre que celles des centristes, les voix des radicaux de gauche (PRG) ont finalement basculé vers le "oui" au texte. Dans son style toujours très direct, le président du PRG Jean-Michel Baylet a affirmé "les radicaux de gauche approuvent la réforme".
"Cohésion nationale"
Premier à prendre la parole lors de cette séance, le Premier ministre François Fillon a voulu rassembler les parlementaires. Inquiet, certainement, d'un "couac" de dernière minute, il a multiplié les clins d'oeil à l'opposition. Citant par exemple François Miterrand, ou affirmant "la Constitution n'est ni de gauche, ni de droite".
_ Ajoutant également "aujourd'hui vous êtes invités à décider pour la République. Et pour cela j'en appelle à un esprit de responsabilité et de cohésion nationale".
Où l'on reparle également de l'attitude du député socialiste Jack Lang. Son "oui" à la réforme le rendrait selon certains caciques du parti "responsable" de la victoire de la majorité, et son cas est déjà sur toutes les lèvres socialistes. Certains médias parlent de "sanctions" à venir, mais ce serait oublier un peu vite que l'ancien ministre de la Culture a toujours été un électron libre au sein du parti. Et qu'il avait fait comprendre, plus ou moins explicitement, ses envies d'être lui aussi d'un gouvernement "d'ouverture".
Matteu Maestracci avec agences
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