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La Lozère bascule à gauche : les raisons d’une exception

La Lozère est le seul département métropolitain de droite qui a basculé à gauche à l’issue du second tour des élections départementales. Gagnants et perdants avancent le découpage ou un rassemblement efficace.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Le département de la Lozère, ici à Mende, s'est réveillé à gauche © maxPPP)

La touche rose sur la page bleue écrite à l’occasion des élections départementales se situe en Lozère, dans la région du Languedoc-Roussillon. La gauche, en remportant en Lozère dimanche sept cantons sur les 13 mis en jeu, a réalisé une première politique. Le département de longue date à droite aura une présidence de gauche jeudi prochain. La socialiste Sophie Pantel semble la favorite pour succéder à l’UMP Jean-Paul Pourquier. 

Un sillon creusé "depuis 35 ans"

Au premier tour, l'union de la droite était arrivée en tête, mais avec une courte avance (35%) face au Front de gauche (16,72%) et au divers gauche (12,14%). Le FN rappelle France Bleu Gard-Lozère n’était arrivé qu'à la quatrième position avec 10,99% des voix. Le sénateur-maire divers-gauche de Mende, Alain Bertrand, a décortiqué le succès historique de la gauche par le prisme du travail de terrain. 

"Cela ne s’est jamais produit mais ce n’est pas le fruit du hasard. C’est le fruit de 35 ans de travail de la gauche, de nous et de nos prédécesseurs."

Un autre argument semble avoir pesé sur cette élection à contrecourant. Il s’agit d’une large alliance relevée par l’Express . Des élus PS, PCF, écologistes et même MoDem se sont agrégés dans le camp de la gauche, pour une diversité qui a payé.

Le rédécoupage : argument des perdants 

Le président sortant UMP de l’ancienne version du conseil général, Jean-Paul Pourquier, a conservé son fauteuil de conseiller départemental. Il est l’un des rares élus issus de la droite à rester en place. Le député UMP Pierre Morel-L’Huissier a notamment été défait dans le canton de Chirac, qui n’était pas son canton d'origine. Pour expliquer l'exception du basculement très médiatisé,  la droite a invoqué le redécoupage électoral qui lui aurait été fatidique. Le handicap avait d'ailleurs été dénoncé avant le scrutin. Jean-Paul Pourquier avait ainsi confié à l’hebdomadaire L’Obs , que "si la loi sur le découpage n’était pas passée, la droite aurait gagné l’élection et des cantons " .

 

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