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Vidéo Un député La France insoumise s'exprime en langue des signes, une première à l'Assemblée nationale

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Un député insoumis signe en LSF, une première pour l'Assemblée
Un député insoumis signe en LSF, une première pour l'Assemblée Un député insoumis signe en LSF, une première pour l'Assemblée
Article rédigé par franceinfo - Léo Tixador
France Télévisions

Pour la première fois au Palais-Bourbon, un élu a posé mardi une question au gouvernement... en langue des signes. C'est le député LFI Loïc Prud'homme qui a pris cette initiative. Il souhaitait pointer les carences de l'Etat en matière d'insertion des personnes sourdes et malentendantes. 

Une intervention (en partie) en langue des signes à l'Assemblée nationale. C'est l'initiative qu'a prise le député La France insoumise Loïc Prud'homme, mardi 28 mai. Il interpellait Sophie Cluzel, la secrétaire d'Etat chargée des Personnes handicapées, sur les carences de l'Etat en matière d'insertion des personnes sourdes et malentendantes. "Que fait votre gouvernement, que fait la République, pour l'insertion des citoyens sourds ? Depuis quinze ans, depuis la loi de 2005, rien ne se passe", l'a-t-il apostrophée sans dire un mot. 

Inscrire la LSF dans la Constitution

"J'ai rencontré des sourds du collectif 'Les sourds en colère' lors d'un acte des 'gilets jaunes', raconte-t-il à franceinfo. Ils m'ont fait part de leurs principales revendications, notamment faire entrer la LSF dans la Constitution française. Mais il n'y a pas que ça. Moi je parle vraiment des aspects pratiques du quotidien qui empêchent ces gens-là d'être des citoyens comme vous et moi et d'avoir accès à tout ce qui fait notre citoyenneté au quotidien", explique-t-il. En ligne de mire, l'accès aux hôpitaux, mais aussi à l'éducation. Les membres de l'association "Les sourds en colère" seront dans la rue le 20 juin pour défendre leurs droits. 

Une intervention remarquée

"J'ai sollicité une interprète et on a travaillé ensemble deux fois une heure pour apprendre les deux parties de mon intervention en LSF", raconte à franceinfo le député. Son initiative a été saluée par la Fédération nationale des sourds de France.

Certains internautes et journalistes n'ont pas manqué de remarquer l'hémicycle totalement vide. Cela s'explique par l'exercice particulier des questions orales sans débat à l'Assemblée, pendant lequel les députés posent des questions seul à seul aux responsables du gouvernement, les uns à la suite des autres. "Pendant ce temps mes collègues députés sont dans des commissions en train de travailler à autre chose", explique le député.

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