LFI : Manuel Bompard assure qu'il ne retournera pas voir Emmanuel Macron
"Je ne vois pas l'intérêt d'y retourner", a cinglé le coordinateur de La France insoumise (LFI) Manuel Bompard, interrogé lundi 18 septembre en exclusivité par franceinfo au sujet d'une éventuelle future rencontre avec Emmanuel Macron à l'automne. Après leur rencontre du 30 août à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le chef de l'Etat avait envoyé une lettre de six pages aux chefs des partis politiques. Manuel Bompard, avait alors répondu que "les débats politiques (...) doivent avoir lieu dans les assemblées parlementaires" et qu'il "n'a pas l'intention d'accompagner (Emmanuel Macron) dans cette évolution dangereuse et aveugle des urgences du pays".
"Quand je vois qu'après le président de la République n'écoute rien, ne nous permet même pas de discuter des sujets qui sont au cœur des préoccupations des Français, je ne vois pas l'intérêt d'y retourner", a-t-il fustigé en marge du séminaire de rentrée de la Nupes à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne). "J'ai déjà dit qu'à partir du moment où ces rendez-vous ne servaient strictement à rien, les responsables de partis politiques ne sont pas là pour être trimballés de réunion en réunion", a poursuivi le député des Bouches-du-Rhône. "Venir à une réunion, comme ça a été le cas la dernière fois, pour pouvoir porter un certain nombre de propositions, quand il y a une situation difficile pour le pays comme aujourd'hui, bien évidemment, je le fais", a-t-il néanmoins ajouté.
L'occasion aussi pour le coordinateur politique des Insoumis de revenir sur le boycott de son parti du rendez-vous lundi 18 septembre à Matignon où Elisabeth Borne a réuni les leaders des partis politiques pour présenter la "planification écologique" du gouvernement. "Une nouvelle opération de communication" du gouvernement, a-t-il répété à franceinfo.
"On nous invite à assister à la présentation d'un document déjà finalisé"
Manuel Bompardfranceinfo
"Si la Première ministre a des propositions à faire, elle peut les faire à l'Assemblée nationale. Ces tentatives de contourner en permanence le débat parlementaire sont assez insupportables", a poursuivi Manuel Bompard. "La multiplication des rendez-vous qui visent à contourner le débat tel qu'il est organisé dans les formes institutionnelles n'est pas une bonne chose pour le pays", a-t-il jugé.
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