Vidéo "Le but c'est que ça déborde, que la rivière sorte de son lit le mardi 31 janvier" ", martèle François Ruffin

Vendredi 19 janvier, lors de ses vœux aux armées, Emmanuel Macron a estimé qu'il fallait avoir "une guerre d'avance". Le budget des armées passera à 413 milliards d'euros entre 2024 et 2030, une augmentation record depuis les années 1960. Si François Ruffin se dit d'accord pour "augmenter l'argent pour le service de renseignement", il rappelle que le budget des armées repasse à 3% du PIB. "On revient au moment de la guerre froide", observe-t-il, demandant plus de transparence. "Je veux savoir face à quel péril on doit se préparer, (…) et quelle est la stratégie qu'on met en place", ajoute le député de la Somme. 

Au sujet de la fermeture de la chaine de télévision RT France, considérée comme une chaîne d'information pro-Poutine, François Ruffin espère que les journalistes du média "ne soient pas marqués au fer rouge et que leur carrière ne soit pas brisée". 

François Ruffin en appelle à la "sagesse" 

Un bras de fer long cours s'amorce entre le gouvernement et les opposants à la réforme des retraites. François Ruffin sera aux avant-postes des députés de La France insoumise pour mener la bataille à l'Assemblée nationale. Samedi 21 janvier, entre 14 000 et 150 000 manifestants ont défilé aux côtés du parti. Mais pour François Ruffin, "la grande manifestation, c'était celle de jeudi". Il invite à élargir le mouvement pour le prochain rassemblement, le 31 janvier. "Le but c'est que ça déborde, que la rivière sorte de son lit le mardi 31 janvier", dit-il.  

Quant au financement des retraites, le député se dit, comme les syndicats, favorable à l'augmentation des cotisations patronales, ou à la surtaxe des hauts salaires. "On n'est plus dans la discussion budgétaire", estime-t-il cependant, fustigeant le gouvernement qui selon lui fait "de la broderie" autour de la question de la question du report à 64 ans et en appelle à la "sagesse". 

À l'Assemblée nationale, La France insoumise ira vers "une ferme opposition", "avec la volonté que tout le texte soit examiné pour qu'il soit démonté". "Les Français doivent pouvoir vivre de leur travail. De leur travail présent, c'est le salaire, de leur travail passé, c'est la retraite. Il y a simplement une exigence de décence, or pour l'instant on est dans l'indécence, avec des hyper profits pour les uns et du rationnement pour les autres", conclut-il.