La droite secouée chez Fillon et Copé, la gauche plombée par les affaires à Marseille
Le département de François Fillon pourrait changer de bord dimanche prochain, et basculer à gauche. Seuls deux conseillers UMP ont été élus au premier tour, et 17 cantons sont en ballottage.
Pour faire basculer la Sarthe, il manque quatre cantons à la gauche : elle pourrait en ravir deux ou trois, en particulier Montfort-le-Gesnois où le candidat UMP ne pourra se maintenir qu’avec un report des voix du FN.
Mais la gauche est elle-même en position difficile dans trois autres cantons, en particulier Le Mans-est.
_ A chaque fois, les électeurs Front national vont dicter le jeu.
La Seine-et-Marne de Copé a voté PS et FN
A Meaux-nord, la ville de Jean-François Copé, l’UMP garde la tête : l’honneur est sauf pour le numéro un du parti présidentiel.
Mais sur l’ensemble de la Seine-et-Marne, le parti présidentiel n’arrive que troisième. Le PS prend la tête avec plus de 23% des suffrages, suivi du FN (21,6%) qui sera présent au second tour dans 12 cantons.
Le PS arrive en tête dans deux des trois fiefs de la droite : à Montereau-Fault-Yonne, ville du vice-président du Parti radical Yves Jégo, et à Provins, fief du patron des députés UMP Christian Jacob.
Bouches-du-Rhône : le PS plombé par les affaires
A Marseille, la gauche a perdu deux cantons dès le premier tour. Et les scores sont globalement médiocres pour le PS : certains responsables socialistes y voient la sanction des affaires politico-judiciaires. Mais pas le principal intéressé, Jean-Noël Guérini, président sortant du conseil général.
_ Le FN récolte les fruits du scandale. C’est dans les Bouches-du-Rhône qu’il est en tête dans le plus grand nombre de cantons : huit au total, dont sept à Marseille. Le FN sera présent dimanche dans 26 cantons sur 29, dont les 11 cantons de Marseille. Sur la ville, le FN dépasse les 30%. Et dans l’ensemble de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, le parti lepéniste réalise des scores historiques.
Dans les Bouches-du-Rhône, l’UMP pourrait tirer son épingle du jeu grâce au front républicain que le PS appelle de ses vœux afin de faire barrage au Front national.
Gilles Halais, avec agences
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