Cet article date de plus de treize ans.

La crise à l’Assemblée nationale a aussi fait des remous à droite

Le débat sur les temps de parole et le droit d'amendement n'est pas encore terminé. La droite accuse la gauche d'utiliser ce temps pour faire de l'obstruction. De son côté, la gauche accuse la droite de vouloir bâillonner l'opposition. Mais après la Marseillaise des socialistes et le boycott des questions d'actualité, tout le monde, ou presque, a retrouvé ses esprits hier soir...
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)

Bernard Accoyer, le président de l'Assemblée nationale, a tenté de trouver un consensus. Il propose de pouvoir rallonger les débats sur quelques textes de lois. Une proposition qu'il a concrétisée par écrit, s'engageant à donner à chaque président de groupe le "droit d'augmenter" le temps fixé pour la discussion d'un texte législatif. Il propose en outre qu’un "dépassement" supplémentaire exceptionnel de "dizaines d'heures" puisse être demandé par un président de groupe.

Pour autant, la crise n’était pas tout à fait terminée hier soir. Si le Premier ministre François Fillon a appelé la gauche au retour "au calme et à la raison", la tension est montée d'un cran à droite entre le président de l'Assemblée et le chef de file des députés UMP, Jean-François Copé, qui critique les ouvertures faites au PS. "Ce n'est pas tel ou tel président de groupe qui dicte au président de l'Assemblée ce qu'il doit faire", a sèchement rétorqué Bernard Accoyer.

Mais cette friction au sein de la majorité n'aura pas duré bien longtemps. Ce matin, le président du groupe UMP à l'Assemblée a en effet finalement indiqué qu'il allait répondre "favorablement" à la proposition de Bernard Accoyer sur le temps de travail législatif. "J'ai décidé, bien que je n'étais pas d'accord au départ parce que je trouvais qu'on avait déjà fait beaucoup d'avancées, de répondre favorablement à la proposition de Bernard Accoyer d'améliorer les choses pour ce qui concerne l'organisation de notre temps de travail", a déclaré Jean-François Copé sur Europe 1.

La réforme du travail parlementaire, qui prévoit de limiter la durée des débats et le droit d'amendement, a provoqué dans la nuit de mardi à mercredi de vifs incidents à l'Assemblée : Après avoir entonné La Marseillaise - fait inédit depuis 1947 – les députés PS ont réclamé la démission de M. Accoyer. Ils ont ensuite quitté l'hémicycle pour protester contre un "bâillonnement" de l'opposition et boycotté la séance de questions au gouvernement (voir nos articles associés ci-dessous).

Cécile Mimaut, avec agences

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.