La carte des régions votée : l'Alsace ne sera plus seule
Dans la nuit de mercredi à jeudi, le passage de 22 régions métropolitaines à 22 a été voté à l’Assemblée nationale. Le redécoupage a suscité à nouveau les protestations de députés alsaciens, bretons et aquitains. La nouvelle carte voulue par François Hollande n’aura jamais obtenu l’assentiment général.
Des réticences à l’Est
La nouvelle carte des régions prévoit notamment une fusion de la région Alsace avec ses voisines de Champagne-Ardenne et Lorraine. Un rapprochement qui a provoqué aux dernières heures de la discussion la fureur d’une dizaine de députés UMP d’Alsace. Ces élus ont réclamé jusqu’au bout, mais en vain, le maintien en solitaire de l’Alsace. Pour marquer leur ténacité, ils avaient déployé devant l’Assemblée nationale une banderole, appelant à "ne pas tuer l’Alsace ".
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Leurs arguments portent depuis l’annonce de la réforme territoriale sur l’histoire, l’identité alsacienne, l’économie tournée vers l’Allemagne et la taille démesurée disent-ils d’une nouvelle "région grande comme la Belgique ". Ces élus ont aussi invoqué le statut inchangé de deux autres régions à forte identité culturelle, que sont la Bretagne et la Corse.
Le yo-yo des étapes à géométrie variable
Au printemps, une première carte à quatorze régions avait été proposée par le gouvernement. Cette première mouture a été effacée par le Sénat en première lecture.
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Le futur redécoupage est ensuite réapparu devant les députés en juillet, cette fois avec treize entités régionales. Un dessin à nouveau modifié au Sénat en deuxième lecture et porté à quinze régions. C’est en commission que les députés ont finalisé la réforme en rapprochant de nouveau l’Alsace avec la Lorraine et Champagne-Ardenne.
La fusion du Languedoc-Roussillon avec Midi-Pyrénées a aussi été actée, malgré l’opposition d’élus de gauche. Du côté de la représentation bretonne, des élus écologistes, UMP et UDI ont eux échoué à rattacher la Loire-Atlantique à la Bretagne.
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