La campagne des municipales se tend à Marseille
La mairie de Marseille a refusé de louer la salle Vallier, dans le troisième secteur de la ville à Patrick Mennucci qui comptait y organiser son meeting phare le 9 mars prochain, deux semaines avant le premier tour. Un secteur clé. C'est là que se présente Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée aux personnes handicapées. Et dans les derniers sondages, elle est donnée gagnante d'une courte tête dans ce secteur (qui regroupe les 4e et 5e arrondissements de la ville) jusque-là détenu par la droite.
Plusieurs mails le prouvent pourtant, la salle Vallier avait bien été réservée à cette date. Le prix de la location avait d'ailleurs été fixé : autour de 4.500 euros. Le PS dénonce "une atteinte à la démocratie " et a prévu de déposer lundi un référé devant le tribunal administratif.
Une campagne "diffamatoire "
Le Parti socialiste dénonce d'autres irrégularités, toujours dans ce troisième secteur. Ainsi, selon le PS, des militants sont interdits de distribuer des tracts sur les marchés, les affiches de la candidate sont systématiquement recouvertes ou encore le PS est victime d'une campagne diffamatoire via des SMS et des mails envoyés aux habitants du quartier.
La mairie de Marseille, elle, botte en touche. Concernant la salle, il ne s'agit pas d'une décision politique mais technique. Pour les pressions sur le terrain, la municipalité parle "de délires ". Selon l'UMP, le vrai scandale n'est pas là. Il réside dans les différents déplacements de ministres dans la ville, ou de Bertrand Delanoë récemment, qui viennent faire campagne pour soutenir Patrick Mennucci au frais du contribuable.
Les candidats déclarés à ce jour
Jean-Luc Bennahmias (MoDem)
Jean-Marc Coppola (FG)
Pape Diouf (SE)
Jean-Claude Gaudin (UMP)
Patrick Mennucci (PS)
Stéphane Ravier (FN)
Jacques Soubeyrand (PRG)
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