L'union entre PC, Parti de gauche, Gauche unitaire et Alternatifs présente des listes variables selon les régions
Fort de son succès aux européennes de juin 2009, le Front de gauche emmené par Jean-Luc Mélenchon nourrit l'espoir de poursuivre sur sa lancée lors des élections régionales de mars.
Mais l'annonce mercredi de la candidature d'Olivier Besancenot, porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), en Ile-de-France, complique la donne.
Le communiste Pierre Laurent, tête de liste du Front de gauche en région parisienne, déplore ainsi une "décision regrettable" en raison du besoin d'unité de la gauche radicale.
"En s'engageant personnellement, il confirme malheureusement le choix qui est d'enfoncer le NPA dans une stratégie d'isolement", a-t-il souligné au site internet d'informations Rue89;
Dans 17 régions, le parti communiste (PCF) et le Parti de gauche (PG) feront liste commune mais dans cinq autres, les communistes ont choisi de partir dès le premier tour avec le Parti socialiste. Du coup, les amis de Jean-Luc Mélenchon peuvent négocier avec le NPA, lui-même divisé et se prononçant au "cas par cas" sur des alliances.
"Dans quatre ou cinq régions, nous devrions avoir un accord avec le Parti de gauche, Poitou-Charentes étant encore en discussion", a précisé à Reuters Alain Krivine, l'un des responsables du NPA.
Et pour compliquer le tout, Lutte ouvrière a choisi de faire cavalier seul. "Nous sommes le seul parti révolutionnaire et utilisons le scrutin pour dénoncer la politique du gouvernement et du patronat", explique sa porte-parole Nathalie Arthaud.
Le choix de Mélenchon
Au Front de gauche, l'enjeu est de ne pas être phagocyté par l'appareil communiste, qui craint lui-même l'appétit de l'ex socialiste qui se verrait bien en chef de file d'un grand parti à la gauche du PS.
Pourtant, il a renoncé à prendre la tête de liste en Ile-de-France, une région promise à Pierre Laurent, numéro deux du PCF, jugée cruciale par les communistes.
Jean-Luc Mélenchon appelle désormais les électeurs à envoyer à la tête des régions "une gauche de combat à la place d'une gauche routinière". "On nous a reproché d'être en retard au démarrage. Nous sommes prêts, nous sommes unis", a-t-il lancé lors du premier meeting du Front de gauche, le 10 janvier.
Mais le fondateur du PG joue gros. Si les communistes confortent leurs positions dans les cinq régions où le PCF a préféré pactiser avec le PS, nombre de leurs camarades pourraient regretter le choix du Front de gauche. Dans le cas inverse, Jean-Luc Mélenchon, pourrait revendiquer le leadership pour la présidentielle de 2012.
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