L'UMP veut une "allégeance aux armes"
Le parti majoritaire propose que tout Français fasse "allégeance aux armes de la France", à l'occasion d'un serment qui interviendrait au moment de sa majorité ou, s'il n'est pas né Français, lors de sa naturalisation.
"Ce serait une bonne chose que ce moment solennel soit obligatoire. (...) Nous faisons nôtre cette célèbre formule de John Kennedy, qui invitait à se demander non pas ce que le pays pouvait faire pour nous mais ce que nous pouvions faire pour le pays", a déclaré le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, lors d'un point de presse.
Il s'agit là d'une des 29 propositions que l'UMP doit présenter ce mardi après-midi lors de sa convention sur la défense nationale. Cet engagement solennel, qui interviendrait à l'occasion de la journée d'appel à la défense ou au moment de l'acquisition de la nationalité française, concernerait aussi bien les femmes que les hommes. Il viserait à promettre de combattre du côté de la France en cas de conflit armé.
"Nous nous inscrivons dans ces notions de droits et de devoirs de chacun. Ce n'est rien d'autre que de rappeler que chaque jeune Français doit pouvoir, à un moment, s'engager à servir son pays si les nécessités le commandent", a-t-il dit.
Cette allégeance, "même si le mot est peut-être un peu ancien", "doit être aussi un engagement clairement annoncé au moment de l'acquisition de la nationalité française", a renchéri Hervé Mariton, conseiller politique de l'UMP chargé des questions de défense.
"C'est donc un contrat qui concerne tous les Français, qu'ils le soient de toujours ou par naturalisation", a ajouté le député de la Drôme, qui y voit une "proposition de cohésion nationale".
Jean-François Copé et Hervé Mariton ont par ailleurs mis en garde contre une victoire de la "coalition" des socialistes et des écologistes en 2012, qui feraient du budget de la défense "une variable d'ajustement", synonyme "d'affaiblissement de la France".
"On a bien vu sous Jospin que le budget du ministère de la Défense a été tailladé au bénéfice des budgets sociaux", a lancé Jean-François Copé, pour qui "la défense doit être un des thèmes de la campagne présidentielle". "En 2012, la gauche sacrifierait la défense. Nous ne la sacrifierons pas", a affirmé Hervé Mariton.
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