L'UMP, le MoDem et DLR rêvent de récupérer les voix de Dominique de Villepin

Sauf "miracle républicain", Dominique de Villepin ne sera pas candidat à la présidentielle : il lui manque une trentaine de parrainages. Mais à droite, les 2% de voix dont il est crédité font rêver le Modem, l'UMP et DLR.

Dominique de Villepin a indiqué jeudi soir sur France 2 que, "sauf miracle républicain", il n'aurait pas ses parrainages. Exit l'ancien premier ministre de Jacques Chirac, crédité dans les sondages de 2% des intentions de vote.

Un chiffre qui suscite bien des convoitises à droite, même si l'ex-ministre des affaires étrangères a souligné que "le ralliement n'était pas dans son tempérament". Tout en ajoutant qu'il prendrait parti en temps voulu.

Douste-Blazy flatte Villepin, "homme d'Etat"

Lors de l'émission "Des paroles et des actes" le 8 mars, François Bayrou lui avait déjà lancé un appel. "Il y a une rencontre entre les propos de Dominique de Villepin et les miens.".

Sur Twitter, Dominique de Villepin lui avait séchement répondu en direct : "Le ralliement ne fait pas partie de mon programme. Le ralliement ne fait pas partie de mon tempérament."

Ce qui n'a pas empêché vendredi Philippe Douste-Blazy, soutien de François Bayrou, de réitérer cet appel indirect.

"Je pense que Dominique de Villepin fera un choix. Dominique de Villepin et François Bayrou "sont deux hommes d'Etat, ce sont des hommes courageux, qui, quand ils ont un cap n'en changent pas, ils ont toujours préféré les idées aux postes", a déclaré, flatteur, l'ancien ministre des Affaires étrangères, sur France Info. "Ils savent dire non (...) "Je pense en effet que les deux pourraient être amenés à gouverner ensemble."

Xavier Bertrand : Villepin "à vocation" à rejoindre l'UMP

Les voix potentielles de l'ancien ministre des Affaires étrangères de Jacques Chirac - l'homme du "non" à la guerre d'Irak à la tribune de l'Onu - intéressent également l'UMP.

Le ministre du travail Xavier Bertrand lui a tendu la main, estimant qu'il avait "vocation" à rejoindre le camp du président-candidat ...malgré l'affaire Clearstream, cette affaire de faux fichiers laissant entendre que Nicolas Sarkozy avait un compte occulte au Luxembourg. Affaire qui a valu un long procès à Dominique de Villepin pour complicité de dénonciation calomnieuse et s'est soldée par un acquittement.

"Quelle est la famille politique de Dominique de Villepin ? C'est la nôtre, bien évidemment. C'est un homme de fidélité, il a vocation à
nous rejoindre, j'en suis persuadé", a déclaré le ministre du Travail au micro d'Europe 1. "Il a une expérience, c'est un atout et nous sommes dans une logique de rassemblement avec Dominique de Villepin évidemment".

Dupont-Aignan se réclame comme Villepin du gaullisme

Un troisième homme guette également, sans trop le dire, les voix de Dominique de Villepin : Nicolas Dupont-Aignan, qui se réclame du gaullisme et dont les positions souverainistes peuvent rejoindre les positions de politique étrangère villepinistes.

Dans les derniers sondages, Dominique de Villepin, candidat de République solidaire, plafonnait à 2% d'intentions de vote. 2%, c'est peu, mais assez pour permettre éventuellement à Nicolas Sarkozy de conforter une avance sur François Hollande au premier tour, à François Bayrou d'éventuellement dépasser Marine Le Pen pour l'instant créditée de la 3e place dans les sondages après les candidats de l'UMP et du PS.

Nicolas Dupont-Aignan, lui, qui stagne toujours à 1% dans les sondages (parfois 1,5%) doit rêver à la barre des 5%. Une barre qui permet aussi de passer de 800.000 euros de remboursement de frais de campagne à 8 millions d'euros.