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L'UMP face à la question du front républicain

Le bureau politique de l'UMP se saisit cet après-midi de l'épineuse question d'entre-deux tours : quelle attitude adopter là où des candidats FN sont bien placés ? Certains élus UMP sont tentés d'appeler à battre les socialistes... Dans une demi-douzaine de circonscriptions, la position de l'UMP et de ses alliés pourrait envoyer un élu Front national de plus ou de moins à l'Assemblée nationale.
Article rédigé par Alexandre Chassignon
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Franceinfo (Franceinfo)

"Il n'y aura pas de front républicain. Pour moi, c'est tout sauf Vauzelle ", avait prévenu Roland Chassain. Le maire UMP des Saintes-Maries-de-la-mer est arrivé troisième dans la 16e circonscription des Bouches-du-Rhône. Le socialiste Michel Vauzelle compte près de 10 points d'avance sur la candidate FN Valérie Laupies (38,40 contre 28,98%).

Mais un éventuel désistement de Roland Chassain (qui peut se maintenir, avec 22,62%) pourrait tout changer. Surtout au vu de sa ligne politique : "Il suffit de lire mes propositions pour voir que je suis plus proche de Marine Le Pen que du PS ", a-t-il déclaré à l'hebdomadaire Minute pendant la campagne. Michel Vauzelle, également président de la région Paca, verrait dans un désistement du candidat UMP "un signe terrifiant pour l'avenir de la République et de la droite républicaine ".

Trois triangulaires indécises

La question du maintien ou de l'effacement se pose plus clairement encore pour Etienne Mourrut, qualifié mais distancé (23,89%) dans la deuxième circonscription du Gard. Le candidat FN Gilbert Collard devance, avec 34,57%, la socialiste Katy Guyot (32,87%).

Dans deux autres circonscriptions, la quatrième du Doubs et la première du Vaucluse, un candidat UMP et une radicale soutenue par l'UMP sont arrivés troisièmes derrière le FN. Si le socialiste Pierre Moscovici compte une large avance dans le Doubs (il a recueilli 40,81% des voix), ce n'est pas le cas de sa camarade Michèle Fournier-Armand, avec 27,45%, contre 24,37 au candidat FN.

Quand le FN affronte le PS, se taire ou peser ?

Dans d'autres circonscriptions, les électeurs du premier tour ont choisi un duel PS-FN, mais l'UMP pourrait tout de même avoir son mot à dire.

La candidat FN Stéphane Ravier est arrivé en tête dans la troisième circonscription des Bouches-du-Rhône. Avec 29,87%, il est talonné par Sylvie Andrieux (29,80%), à qui le PS a retiré l'investiture à sa mise en examen. D'où l'importance du report de 20,21% des voix recueillies par Nora Preziosi.

Dans la quatrième circoncription du Vaucluse, Pierre Meffre (PS) devance Jacques Bombard (25,16% contre 23,51). Le maire d'Orange n'a pas été investi par le FN, mais il a siégé sous cette étiquette à l'Assemblée nationale de 1986 à 1988. Il pourra d'ailleurs compter sur les 16,28% de la candidate FN officielle. Là aussi, la répartition des 20,45% de la candidate UMP pourraient faire pencher le scrutin d'un bord ou de l'autre. Avec ou sans consigne de vote.

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