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L'UMP condamne les violents propos anti-Roms d'un maire du Var

Luc Jousse, le maire de Roquebrune-sur-Argens dans le Var, a tenu de violents propos contre les Roms lors d'une réunion publique. À la suite d'un incendie qui s'était déclaré dans un camp, il avait regretté que les pompiers aient été appelés trop tôt selon un enregistrement mis en ligne par Mediapart. L'UMP condamne. Joint par France Bleu, Luc Jousse s'est défendu.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Les propos datent du
12 novembre dernier. Ils ont été mis en ligne ce mercredi par le site internet
Mediapart
. Lors d'une réunion publique, Luc Jousse le maire de
Roquebrune-sur-Argens dans le Var a ainsi expliqué aux habitants, sous les
rires de l'assistance, regretter que les secours aient été appelés "trop
tôt" pour éteindre un incendie dans un camp.

Selon l'enregistrement fourni par un habitant
et publié par Mediapart  le maire a ainsi
expliqué : "Je vous rappelle
quand même que les gens du voyage, que dis-je, les Roms, m'ont mis neuf fois le
feu. Neuf fois des départs de feux éteints par le Sdis, dont le dernier, ils se
le sont mis eux-mêmes. Vous savez ce qu'ils font : ils piquent des câbles
électriques et après ils le brûlent pour récupérer le cuivre  et ils se sont mis à eux-mêmes le feu dans
leurs propres caravanes ! Un gag ! Ce qui est presque dommage, c'est qu'on ait
appelé trop tôt les secours !"

"J'ai été d'une grande patience"

Joint par France Bleu Provence, Luc Jousse – qui brigue un
troisième mandat dans cette commune de 13.000 habitants – s'est expliqué sur ses
propos, sans revenir dessus : "Oui j'ai ironisé sur le fait que c'est
surréaliste. Mais je n'ai jamais appelé à brûler les Roms. Ils sont là depuis
le mois de mai et je pense avoir été d'une grande patience. Il y a eu une
décision de justice et maintenant j'attend que la sous-préfecture exécute cette
décision."

Christian Jacob, le chef de file des députés UMP, a dénoncé des
propos "inacceptables et choquants" qui "justifient une
sanction"
. Un bureau politique se réunira le 11 décembre prochain.

De son côté, SOS racisme a annoncé son intention de déposer plainte. "Les
propos de cette nature et d'une telle violence, particulièrement lorsque ce
sont ceux d'un élu de la République, ne doivent jamais être passés sous silence
et nécessitent des sanctions fermes", a expliqué l'association.

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