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L'Ukraine au coeur des discussions du G20

Alors que s'ouvre un nouveau sommet du G20, ce vendredi à Washington, les discussions devraient tourner pour beaucoup autour de la crise en Ukraine, ainsi que sur la santé d'une économie mondiale encore en convalescence.
Article rédigé par Matthieu Mondoloni
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Jason Reed Reuters)

Les ministres des Finances des pays membres du G20 se réunissent, ce vendredi à Washington, afin de dresser un nouvel état des lieux de l'économie mondiale, état des lieux dont le contenu doit être révélé vers 19h30. La crise en Ukraine devrait être au coeur de ces discussions, tant les troubles qui agitent l'ancienne république soviétique font craindre une contagion économique.

Jeudi soir, les pays du G7 ont déjà évoqué les "besoins de financement " de l'Ukraine. La crise dans le pays a également dominé l'assemblée générale du FMI-Banque mondiale, qui se tient toute la semaine à Washington. La directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, a ainsi mis en garde jeudi contre les "risques géopolitiques croissants " qui pourraient gripper la reprise.

Crainte d'une contagion économique mondiale

Car c'est bien ce qui préoccupe les pays industrialisés du G20. Une éventuelle escalade dans la région pourrait plonger la Russie dans une récession de 1,8% dès cette année, prévient le président de la Banque mondiale Jim Yong Kim, et provoquer une contagion économique plus générale.

Mais le communiqué final du G20 devrait toutefois être âprement débattu avant qu'un compromis ne soit trouvé entre les différents ministres des Finances, dont l'Américain Jacob Lew et son homologue russe Anton Siluanov. A l'issue d'une rencontre jeudi entre les deux dirigeants, le ministre américain a prévenu que les Etats-Unis étaient prêts à "prendre de nouvelles sanctions " contre Moscou si le pays ne renonçait pas à l'escalade.

Mise en garde des pays émergents

Les ministres des Finances du G20 devraient également profiter de l'occasion pour plaider une nouvelle fois pour davantage de croissance dans le monde. Les pays émergents, eux, ont toutefois appelé les Européens et les Américains à la prudence, craignant qu'une action trop prononcée sur le volet monétaire ne déstabilise leur économie.

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En janvier dernier et au printemps 2013, la perspective d'un durcissement de la politique monétaire américaine avait en effet poussé les investisseurs à fuir en masse les pays émergents, faisant plonger certaines devises.

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