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L'équipe de campagne de François Hollande : qui est qui ?

Officielle depuis mercredi, l'équipe de campagne du candidat socialiste fait la part belle à ses proches. Mais elle essaie aussi d'intégrer les fidèles des différents participants à la primaire. Revue de détails.

Article rédigé par Salomé Legrand
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 7min
Pierre Moscovici, directeur de campagne de Français Hollande entouré des membres de l'équipe du candidat qu'il présente, à Paris, le 16 mai 2011. (FRED DUFOUR / AFP )

Une soixantaine de personne sur l’organigramme (voir le PDF), une équipe de campagne conséquente, qui cherche à la fois l'"efficacité" et le fameux "rassemblement". L'objectif était d'intégrer les proches des cinq autres candidats à la primaire citoyenne sans trop laisser de côté les soutiens historiques de François Hollande. FTVi fait les comptes.  

Le camp Hollande : 46 %

Les proches du candidat sont évidemment très représentés. A commencer par les organismes-clés comme le projet ou la direction de campagne. Pierre Moscovici, ami et ex-lieutenant de DSK, qui a rallié Hollande fin juin 2011 est donc nommé directeur de campagne tandis que Stéphane Le Foll, fidèle de François Hollande est "responsable de l'organisation".

Autres postes hautement stratégiques et confiés à des proches du candidat : le "conseiller spécial", attribué à Jean-Marc Ayrault et la préparation du programme, dirigée par Michel Sapin. Sans oublier Faouzi Lamdaoui, chef de cabinet et Olivier Faure, chargé de mission directement auprès de François Hollande.

Mais aussi 13 des 22 délégations thématiques. Des connus : Jérôme Cahuzac (budget et fiscalité), Vincent Peillon (éducation), Aurélie Filipetti (culture), François Rebsamen (sécurité), André Vallini (justice et institutions), Marisol Touraine (social) ou encore Alain Rousset (production). D’autres moins : Kader Arif (coopération), Jean-Yves Le Drian (défense), Thierry Repentin (politique de la ville), Victorin Lurel (outre-mer).

Le clan du Corrézien truste également la moitié des quatre postes de porte-parole via le député de Seine-Saint-Denis Bruno Le Roux et le jusque là discret ami de François Hollande Bernard Cazeneuve, également maire de Cherbourg.

Enfin, François Hollande a aussi intégr Claude Bartolone et Julien Dray respectivement responsable des "relations avec les partis de gauche" et de "la mobilisation citoyenne". Dernier poids lourd à se rallier avant la primaire, Jack Lang est "représentant particulier", comme le maire de Lyon Gérard Collomb, tandis que Daniel Vaillant est "mandataire".

Le camp Aubry : 19 %

Vaincue au deuxième tour de la primaire, Martine Aubry est nommée conseillère politique tandis que sa garde rapprochée a trouvé sa place tant bien que mal. Ses proches sont essentiellement chargés des relations avec le parti socialiste, son ex-directeur de campagne François Lamy en tête qui est "responsable" de ces liens PS-candidat.

Deux autres fidèles de la première secrétaire sont eux nommés au "conseil des élus", pour mobiliser "cette force extraordinaire que constituent les conseillers territoriaux et les parlementaires du PS", dixit Pierre Moscovici, interrogé par lemonde.fr.

Déjà en fonction au sein du PS, Régis Juanico, trésorier et Benoît Hamon, porte-parole, gardent leurs prérogatives. Guillaume Bachelay, auteur des principales attaques de la candidate durant la primaire obtient la responsabilité de "la veille, la riposte et les arguments".

Les députés Alain Vidalies et Mireille Le Corre décrochent des pôles "thématiques" respectivement au travail et à l’emploi, et à l’immigration et l’intégration. Enfin, Anne Hidalgo, adjointe de Delanoë à la Mairie de Paris et grande supporter de la première secrétaire est nommée "représentante particulière".

Le camp Royal : 5 %

Deuxième à se rallier à François Hollande dans l’entre-deux-tours, Ségolène Royal ne figure pas dans l’organigramme de l’équipe. Mais selon lemonde.fr le candidat compte la "retrouver régulièrement, dans un certain nombre de déplacements". Deux de ses proches, les députées Najat Vallaud-Belkacem et Delphine Batho, sont en revanche nommées porte-parole.

Autre fidèle à trouver une place dans l’équipe Hollande : Guillaume Garot en temps que "représentant" de la présidente du Poitou-Charente auprès du candidat.

Le camp Montebourg : 5 %

Comme Ségolène Royal, Arnaud Montebourg n’a pas une place attitrée dans la campagne, même s’il devrait parler régulièrement avec François Hollande voire l’accompagner sur un certain nombre de déplacements.

En revanche, son ancien directeur de campagne Aquilino Morelle va assister Michel Sapin dans l’élaboration du projet du candidat. Autre soutien, Vincent Feltesse se trouve en charge de la "web-campagne".

Enfin, c’est Thierry Mandon, un proche du député bressan, qui le présentera auprès de l’équipe tandis que Christiane Taubiera est elle "représentante particulière", c'est-à-dire une "aide" au "rayonnement" du candidat, si l’on en croit Pierre Moscovici.

Le camp Valls : 4 %

Premier à rallier François Hollande, Manuel Valls est presque l’unique représentant de sa sensibilité au sein de l’équipe de campagne. Mais en première ligne puisqu’il dirigera le pôle communication du candidat. C’est Ali Soumaré qui est son "réprésentant".

Le camp Baylet : 7 %

Avec Martine Aubry, le président des Radicaux de gauche est nommé au "Conseil politique", tandis que trois de ses fidèles représentent le parti radical au sein de l’équipe Hollande : Harold Huwart qui assiste Michel Sapin dans l’élaboration du projet, Thierry Jeantet, vice-président radical chargé du pôle thématique "économie sociale et solidaire" et Sylvia Pinel, qui le représente.

Le camp des non-alignés : 14 %

Certains noms de l’organigramme sont moins connus ou semblent échapper à la logique des courants socialistes. C’est le cas des deux anciens préfets Nacer Meddah et Chantal Jourdan, respectivement "secrétaire général"  et "secrétaire générale adjointe" de la campagne, sous l’autorité de Pierre Moscovici.

Mais aussi de certains titulaires de pôles thématiques comme Fleur Pellerin, conseillère à la Cour des comptes et chargée de l’économie numérique, Marie-Hélène Aubert, ancienne parlementaire écologiste qui s’occupe de l’environnement, ou encore Claudine Lepage pour les Français de l’étranger.

 

Voilà pour les comptes sur le papier. A noter parmi les absents un certain nombre de ténors du PS : Harlem Désir, Lionel Jospin, Michel Rocard ou encore Bertrand Delanoë. Mais François Hollande promet de les associer, les faire intervenir et les consulter "directement" et "régulièrement".

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