L'entourage de Jean-Luc Mélenchon le défend après le "Ferme ta gueule" de Gérard Larcher
Silence pour l'instant du côté de Jean-Luc Mélenchon, le leader insoumis, mais sa garde rapprochée monte au créneau. "Quand on est le deuxième personnage de l'État, on n'insulte pas comme cela ses opposants. La réalité, c'est que la bourgeoisie n'aime les représentants du peuple que quand ils se taisent", a réagi mercredi 6 décembre Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise, alors que Gérard Larcher a invité le leader insoumis à "fermer sa gueule" dans une interview sur RTL.
Selon le président du Sénat, Jean-Luc Mélenchon a eu une attitude "irresponsable" envers Ruth Elkrief, la qualifiant de "manipulatrice" et l'accusant de mépris envers les musulmans. "Après avoir manifesté avec des antisémites, Gérard Larcher reprend les mots de Jean-Marie le Pen. La droite républicaine est morte", a également posté Manuel Bompard sur X (ex-Twitter). Le député LFI Antoine Léaument demande d'"imagine(r) un seul instant la réaction des journalistes si Jean-Luc Mélenchon disait la même chose sur le même plateau à Gérard Larcher".
Un hashtag et de l'ironie
Le président des jeunes insoumis Aurélien Le Coq en profite pour lancer le hashtag #JeSoutiensMelenchon et pour titiller les leaders de gauche en froid avec l'insoumis en chef : "Olivier Faure, Marine Tondelier, Fabien Roussel, il est temps de montrer de quel côté vous êtes".
Membre de ce groupe, la députée LFI Sylvie Ferrer fait mine de s'interroger sur l'état du président du Sénat : "Quand on tient à quelqu'un, on le retient. À l'approche des fêtes, il est important de rappeler que l'alcool est la principale cause d'hospitalisation. Troubles cognitifs, violence et élocution troublée sont autant de conséquences d'une consommation excessive. Soyez prudents !", a-t-elle écrit sur X en reprenant l'interview vidéo de Gérard Larcher.
De la vulgarité
"L'insulte, la vulgarité n'a pas sa place dans le débat public", tance pour sa part le président du groupe écologiste au Sénat, Guillaume Gontard, également sur X (ex-Twitter). Sur le même réseau social, le groupe parlementaire La France insoumise à l'Assemblée nationale "apporte tout son soutien à son ancien président, Jean-Luc Mélenchon". "Nous ne baisserons jamais les yeux face aux attaques indignes des macronistes jusqu'à l'extrême droite", affirme-t-il.
Le secrétaire général du Parti socialiste, Pierre Jouvet, se montre lui atterré, sur X. "La vulgarité entraîne la vulgarité. La médiocrité du débat politique est désespérante. Les Français méritent mieux que d'assister à ce genre de répliques qui ne font qu'attiser le rejet et la violence", a-t-il posté sur la plateforme.
Hors de la gauche, certains soutiennent Gérard Larcher
"Non seulement je comprends, mais j'approuve", a quant à lui réagi Eric Ciotti, selon qui Gérard Larcher a eu une "réaction claire" par rapport à "des gens qui veulent détruire la République, qui ont un projet révolutionnaire, qui veulent saper nos institutions, qui ont même introduit la violence physique dans l'enceinte de l'Assemblée nationale". "Elle est claire, non seulement pertinente, mais c'est un cap à tenir", a avancé le président des Républicains lors d'une conférence de presse.
L'ancienne sénatrice Esther Benbassa a quant à elle estimé sur X que si "la formule, dans la bouche de Gérard Larcher, a pu surprendre", "elle ne fait que répondre à un homme, Jean-Luc Mélenchon, qui ne sait guère tenir sa langue. Et dont les propos, depuis longtemps maintenant, heurtent, choquent, et parfois scandalisent ceux-là mêmes qui lui gardaient jusque-là une estime réelle."
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