L'enquête de police présumée sur la compagne de Hollande fait des vagues
La journaliste Valerie Trierweiler, qui se dit "abasourdie", aurait fait l'objet d'une enquête de police début 2011, selon L'Express. Guéant estime que l'enquête n'est pas "avérée", Hollande parle d'"intrusion inacceptable"
"Des sources policières concordantes, à plusieurs niveaux hiérarchiques, affirment à L'Express qu'au début de 2011, des fonctionnaires triés sur le volet, appartenant à une section de la Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris, ont reçu l'ordre d'enquêter sur Valérie Trierweiler, journaliste à Paris Match et compagne du leader socialiste", écrit l'Express sur son site Internet. L'objet de cette enquête aurait été de faire une "notice biographique fouillée" sur Valerie Trierweiler.
La police dément l'existence de cette note
Contactée par L'Express, la préfecture de police de Paris dément l'existence d'une note sur Valérie Trierweiler et toute demande d'enquête sur son compte. "A l'époque, François Hollande était clairement engagé dans la campagne pour la primaire du PS en vue de 2012. "Il s'agissait d'établir une notice biographique fouillée sur Mme Trierweiler, y compris sur son réseau relationnel", assure une source proche du dossier. Certains policiers s'émeuvent aujourd'hui d'une telle démarche", précise l'hebdomadaire.
Guéant indigné ... s'il y a des preuves
Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant a estimé que l'enquête n'était "pas avérée", qu'il n'en existait pas de "preuve". Il a ajouté que si tel était le cas, il en serait "indigné".
Hollande parle d'"intrusion inacceptable"
François Hollande a qualifié d'"intrusion inacceptable" cette enquête policière présumée. Il a demandé que toute la lumière soit faite "sur l'existence ou l'inexistence de ce procédé". "Si c'était confirmé, ça en dit long sur la manière dont la droite envisage de mener cette campagne", a déclaré M. Hollande au cours d'un déplacement à Chambéry, en Savoie.
Valérie Trierweiler se dit "abasourdie"
Interrogée par l'AFP sur les informations de L'Express, Valérie Trierweiler a répondu: "Je suis abasourdie, je réfléchis avec Me Giffard, mon conseil, à la suite à donner". L'hebdomadaire Paris Match, dont elle est collaboratrice, a annoncé qu'il se réserverait le droit d'y donner les suites qui s'imposent.
Reportage du 20h de France 2 du 4 octobre 2011
Ségolène Royal :" les campagnes présidentielles sont extrêmement dures"
Ségolène Royal a déclaré n'"être pas au courant" et n'avoir "pas de commentaire" à faire. Elle a ajouté toutefois lors d'une conférence de presse : "Ce qu'il faut savoir, c'est que les campagnes présidentielles sont extrêmement dures. Il ne faut pas être naïf quand même". L'ex-candidate à la présidentielle de 2007 a estimé qu'elle avait elle-même alors été été "passée à cette essoreuse".
"J'ai été triturée dans tous les sens, mon domicile a été mis à sac trois fois", a dit la candidate à la primaire PS , qui a ajouté ne pas craindre "d'être espionnée" car elle n'a "rien à (se) reprocher". "Je suis insubmersible parce que j'ai un comportement qui ne laisse prise à aucune attaque". Ex-compagne pendant plus de 20 ans de François Hollande, avec qui elle a eu 4 enfants, Ségolène Royal est aussi une de ses concurrentes au sein de la primaire PS.
Voir la déclaration de Ségolène Royal
-> Précision :
La Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris, qui aurait mené cette enquête, est née en 2008 dans le cadre de la création de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), fusion des RG et de la Direction de la surveillance du territoire (DST), afin de lutter contre le terrorisme, les mouvements extrémistes ou l'intelligence économique.
Les RG ont pour une large part intégré la DCRI, l'autre partie devenant la Sous-direction de l'Information générale (Sdig) chargée du renseignement traditionnel, la DRPP étant créée au sein de la PP.
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