"L'Auvergnat" d'Hortefeux dénonce des pressions de l'UMP
En août dernier, le jeune homme a rendu sa carte de l'UMP. "Il y a des choses qui ne m’ont pas plu", se justifiait Amine Benalia-Brouch sur Facebook. Aujourd'hui, l'ancien militant va plus loin : il publie un livre, Confessions d'un Sarkoyste repenti, dans lequel il règle ses comptes avec le parti majoritaire.
Tout a commencé le 5 septembre 2009, lors d'une journée des jeunes UMP, dans les Landes. Une militante présente Amine Benalia-Brouch à Brice Hortefeux : "Il est catholique, il mange du cochon et il boit de la bière…" Le ministre de l'Intérieur rétorque : "Ah, mais ça ne va pas du tout. Alors, il ne correspond pas du tout au prototype alors. C’est pas du tout ça…" La militante ajoute : "C'est notre petit Arabe." C'est alors que Brice Hortefeux prononce la fameuse phrase qui lui valut une condamnation pour injure à caractère racial : "Il en faut toujours un. Quand il y en a un, ça va. C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes."
Lorsque la vidéo est publiée sur Internet, les médias commencent à contacter Amine Benalia-Brouch. Le jeune homme raconte aujourd'hui que des responsables UMP lui ont dicté la marche à suivre : expliquer que les propos ont été sortis de leur contexte, qu'ils concernaient les Auvergnats. Amine Benalia-Brouch s'exécute, soutient le ministre dans une vidéo publiée sur le web. "Je l'ai fait pour que tout s'arrête" explique aujourd'hui le jeune homme. "Mais je n'étais pas à l'aise avec la version de l'Auvergnat, car ce n'était pas la vérité. Je n'ai pas osé regarder la vidéo".
Aujourd'hui, il dit en avoir honte. "Je m'excuse auprès des gens que j'ai pu blesser, par ma complaisance auprès du ministre, que j'aurais dû condamner. J'ai menti, je m'en excuse."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.