L'Assemblée nationale, entre ovations et huées
On a beau être habitué - la séance des questions au gouvernement, diffusée à la télévision, est souvent l'occasion de passes d'armes verbales pour le moins musclées - il n'empêche que cette séance du jour restera dans les annales. Parce qu'elle a marqué la fin de l'union nationale... Loin, donc, de La Marseillaise entonnée en choeur par tous les parlementaires, réunis hier en congrès à Versailles. Aujourd'hui, la gauche était debout et applaudissait ; l'opposait restait ostensiblement assise, et huait.
"Nous allons vite" , a ainsi tenté Manuel Valls. "C'est un peu tard" , a-t-on entendu sur les bancs de l'opposition. "Nous allons vite dans l'analyse et dans l'action" , a repris difficilement le Premier ministre.
- @ManuelValls aux députés : "Soyons des patriotes rassemblés pour abattre le terrorisme !" https://t.co/1q8ySJXJ0Uhttps://t.co/14jTJm2TUc
— LCP (@LCP) November 17, 2015
"Soyons dignes, soyons des patriotes rassemblés pour abattre le terrorisme !" s'est emporté le Premier ministre. La droite n'a pas bougé - seule une poignée d'élus dans ses rangs s'est jointe aux applaudissements.
Laurent Wauquiez et Christian Estrosi sont ensuite montés au créneau, avec leurs propositions de "centres d'internement" pour les fichés S - déjà balayés d'un revers de main par Sarkozy : "Je ne veux pas d'un Guantanamo à la française" . "Il n'y a plus de place pour les demi-mesures" , s'est justifié Laurent Wauquiez ; "Pourquoi tant de sang versé et tant de larmes pour que vous nous entendiez ?" a enchaîné le second, déclenchant des huées à gauche.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.