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L'ancien Premier ministre, François Fillon, brigue officiellement la présidence de l'UMP

François Fillon se lance dans la course à l'UMP. C'est officiel. L'ancien Premier ministre a en effet déclaré qu'il prendrait part à la "compétition" dans un entretien au Figaro magazine à paraître vendredi 25 mai. Une bataille qui s'annonce ardue.
Article rédigé par Natalia Gallois
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
François Fillon brigue la présidence de l'UMP (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

François Fillon se lance dans la course à l'UMP. C'est officiel. L'ancien Premier ministre a en effet déclaré qu'il prendrait part à la "compétition" dans un entretien au Figaro magazine à paraître vendredi 25 mai. Une bataille qui s'annonce ardue.

Si les membres de l'UMP ne cessent d'invoquer une "famille rassemblée" en pleine campagne des législatives, une autre bataille se joue en parallèle, celle du contrôle du parti, dans laquelle s'opposent l'ancien Premier ministre, François Fillon, et le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé.

Le conflit, jusqu'ici larvé pour cause d'élections, est désormais officiel : M. Fillon vient d'annoncer qu'il briguait la direction du parti dans un entretien au Figaro magazine.

"Il n'y a plus de leader naturel"

M. Fillon y affirme qu'il prendra "toute sa part, avec d'autres", à la "compétition" pour prendre les rênes de l'UMP.

"Depuis le départ de Nicolas Sarkozy, il n'y a plus, à l'UMP, de leader naturel. Donc, il y aura une compétition. Mais la compétition ne signifie pas la division", déclare l'ancien chef du gouvernement dans les colonnes de l'hebdomadaire, en faisant allusion à sa rivalité avec M. Copé.

Pour lui, le rôle du futur dirigeant de l'UMP "sera de rassembler, construire un projet, susciter un espoir, incarner une alternative".

"Fillon n'a aucun soutien réel"...

M. Copé a répondu implicitement mercredi en invitant "tous (ses) amis de l'UMP" à "la sagesse" et à ne "se mobiliser que pour les législatives", en marge d'un déplacement électoral dans le Bas-Rhin, sans citer le
nom de l'ancien Premier ministre.

Mais il est clair qu'il ne compte pas renoncer à ses prérogatives. Se posant en leader du parti, il enchaîne les déplacements auprès des candidats aux législatives, à la recherche de soutiens.

L'actuel chef de l'UMP affirme d'ailleurs que "Fillon n'a aucun soutien réel", dans Le Monde daté du 24 mai. Et d'ajouter : "Le couple Bertrand-Fillon est un couple de circonstance".

... mais l'ancien Premier ministre est plus populaire

M. Fillon semble tout de même garder un avantage. Selon un sondage Ifop réalisé les 10 et 11 mai, l'ancien Premier ministre est la personnalité préférée des Français (27 % contre 13 % pour M. Copé) et des sympathisants du parti (42 %) pour prendre les rênes de l'UMP.

L'entourage du secrétaire général de l'UMP riposte faisant valoir que ce sont les 250 000 adhérents à jour de cotisations qui priment dans le vote.

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