L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin a jugé "dommageables" les critiques contre la presse
"Je considère comme tout à fait dommageable pour la liberté dans notre pays les critiques intempestives qui sont faites à l'endroit de la presse", a déclaré M. de Villepin sur France Info.
Cette déclaration intervient au moment où Mediapart, en pointe dans les révélations sur l'affaire Bettencourt, fait l'objet de violentes attaques de l'UMP.
M. de Villepin a également rappelé la nécessité de respecter l'indépendance de la justice, critiquant le fait que le procureur de Nanterre Philippe Courroye conduise l'enquête préliminaire sur les déclarations de l'ex-comptable des Bettencourt alors qu'on connaît ses "liens d'amitié" avec Nicolas Sarkozy.
"Je pense qu'un juge d'instruction ayant toutes les prérogatives d'un juge d'instruction, ce qui n'est pas le cas du procureur, serait sans doute plus à même d'aller au fond du dossier", a ajouté le fondateur du nouveau mouvement République solidaire.
"Si l'on veut la vérité, respectons l'indépendance de la justice, respectons la liberté de la presse" et "faisons en sorte que le pouvoir politique reste à sa place", a-t-il dit.
A propos d'un futur remaniement du gouvernement, Dominique de Villepin a jugé que "changer d'hommes n'a pas grand sens s'il ne s'agit pas de tirer les leçons d'une politique qui n'a pas donné les résultats escomptés". Il a évoqué "le malaise qui existe au sein de la majorité", illustré selon lui par la fronde des députés contre le texte du gouvernement sur le dialogue social dans les TPE et celle des sénateurs sur la réforme des collectivités locales.
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