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Journées parlementaires UMP : de l’eau dans le gaz

Réunis à Antibes pour leurs journées parlementaires, les députés UMP ont exprimé leurs réserves sur les propos d'Henri Guaino, pour qui, face à la crise mondiale, les critères de Maastricht "ne sont pas la priorité des priorités". Quant à Jean-François Copé, il en profite pour confirmer ses ambitions.
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Interrogé sur Canal+ sur le fait de savoir si les critères de Maastricht ne seraient pas "caducs" au cas où l'Etat devait aggraver son déficit en investissant massivement dans les banques, Henri Guaino a répondu : "Non, ils sont, temporairement, pas la priorité des priorités". Une déclaration qui provoque des réactions en chaîne aux journées parlementaires de l’UMP d’Antibes.

"Je ne partage pas cet avis: on doit être capable de prendre les bonnes mesures tout en évitant la dérive des déficits", a contredit le président du groupe UMP à l'Assemblée Jean-François Copé. "Il faut qu'on soit capable de tenir les deux et donc de faire des économies là où on peut le faire", comme dans la "fusion des départements et des régions", a-t-il argué. (voir notre article)
_ Jean-François Copé serait-il le nouveau patron de la majorité à coté de François Fillon ? Certains supporters du chef de file des députés UMP y croient. La faute à la révision constitutionnelle, selon laquelle les députés de la majorité ont désormais la capacité de choisir presque la moitié des lois votées à l'Assemblée. Une prérogative réclamée par Jean-François Copé et dont il entend bien user.

"Il est beaucoup trop tôt pour aborder ce genre de sujet", a déclaré le président de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée, Axel Poniatowski, interrogé sur la sortie du conseiller spécial de Nicolas Sarkozy. "On voit bien qu'aujourd'hui, on a besoin d'un peu de régulation et ce n'est pas le moment de la remettre en cause". Selon lui, mettre en question les critères de Maastricht, "c'est donner à la crise en Europe une ampleur qui n'existe pas, et ça contribue à la dramatiser".

Seules voix discordantes, celles des fillonistes Valérie Rosso-Debord et Jérôme Chartier. "Il ne faut pas s'interdire de se poser des questions, même sur Maastricht. Il n'y a pas de critères tabous", a déclaré la députée de Meurthe-et-Moselle. "Je ne suis pas choqué par les déclarations d'Henri Guaino. Je n'imagine pas que l'on puisse dire aux Français qu'on les protège tant qu'on ne dépasse pas les critères de convergence", a ajouté l'élu du Val-d'Oise. Et de rappeler dans la foulée qu'"à Toulon, Nicolas Sarkozy n'a fixé aucune limite au soutien total qu'il apporterait aux Français face à la crise mondiale".

Caroline Caldier avec agences

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