Jean-Pierre Chevènement invité à rendre son logement par le maire de Paris
Il y a des polémiques douées d'un certain sens du tempo politique. Alors que Jean-Pierre Chevènement vient d'annoncer sa candidature à la présidentielle au nom du parti souverainiste, voici qu'une controverse sur son logement parisien éclate en place publique. Le sénateur de Belfort habite depuis 1983 dans un appartement de 120 m2, pour lequel il paierait un loyer de 1.200 à 1.500 euros, selon la presse, soit moitié moins que le prix du marché.
La chose était connue, mais quelque-peu oubliée. Que le rappel vienne du PS, qui accuse Jean-Pierre Chevènement d'avoir provoqué l'élimination de Lionel Jospin au premier tour de la présidentielle 2002; ou de la droite, qui y voit l'occasion de mouiller la mairie socialiste de Paris, c'est maintenant Bertrand Delanoë qui est prié de s'expliquer.
Le maire de Paris avait promis que ce type de scandale appartenait au passé, à l'époque Chirac-Tibéri en l'occurrence. "La mairie de Paris nous a donné des leçons de morale pendant des années [...] on voit bien qu'elle n'a pas balayé devant sa porte ", grince l'UMP Valérie Pécresse. Elle estime que la Ville aurait dû demander depuis longtemps à Jean-Pierre Chevènement de quitter les lieux.
Impossible de déloger quelqu'un qui paye régulièrement son loyer répond Bertrand Delanoë. Ce serait illégal. Mais il invite tout de même Jean-Pierre Chevènement à rendre les clés : "j'ai besoin des logements pour les Parisiens, dont les revenus justifient qu'ils soient dans des logements ", dit-il sur France Info.
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