Jean-Marc Ayrault demande des "contreparties" à PSA
Jean-Marc Ayrault, invité de
nos confrères de France Inter ce mercredi matin, a abordé la situation de PSA
Peugeot-Citroën et veut un "donnant-donnant". "Nous avons des critiques à faire sur la manière dont ce
groupe a été géré, maintenant il s'agit de le sauver. Préparer l'avenir" ,
a déclaré le Premier ministre.
Les salariés
L'objectif pour le
gouvernement : "Pas de licenciement sec. Pas de personne sans solution" ,
a dit le Premier ministre qui demande à Philippe Varin, le PDG de PSA, de
"faire de nouvelles propositions aux salariés" .
Le plan social
prévoit 8.000 suppressions de postes. Jean-Marc Ayrault a demandé à revoir
ce chiffre à la baisse sans pour autant en donner un plus précis. "Le
gouvernement dit : on vous aide mais qu'est-ce que vous apportez en
contrepartie ? Comment vous revoyez votre plan social ? Qu'allez-vous dire aux
représentants des personnels ?". Pour le Premier ministre, les choses vont changer, il l'assure, Philippe
Varin "s'est engagé à bouger et j'espère que les résultats iront dans la
bonne direction" .
Il a
également annoncé qu'il y aurait un représentant de l'Etat et des salariés au
conseil de surveillance de PSA.
La réponse de PSA : le groupe s'est engagé a produire un nouveau modèle
en 2016 sur le site de Rennes, très touché par le plan social. Mais selon la
CFTC, le constructeur refuse de sauver des centaines d'emplois. "Philippe Varin réaffirme que cela appartient aux discussions à
venir" avec les syndicats et "refuse de confirmer des engagements
qu'il n'aurait pas tenu sur l'emploi" .
L'aide de 7 milliards d'euros
Mardi, l'Etat a annoncé une
aide de 7 milliards d'euros pour garantir les emprunts réalisés par PSA. Une
bulle d'oxygène pour la filière Finances du groupe.
Au troisième trimestre, l'activité bancaire de PSA a
enregistré une baisse de 3,9% de son chiffre d'affaires.
Mais, cette aide ne se fera pas sans contrepartie, selon Jean-Marc Ayrault qui a demandé mercredi à PSA de ne plus distribuer de dividendes tant que l'entreprise ne sera
pas redressée.
Le constructeur automobile a
tout de suite réagi positivement à cette demande dans un communiqué. "Il a été décidé,
pendant la période de la garantie de l'Etat, de ne pas procéder à des
distributions de dividendes ou à des rachats d'actions, et de ne pas attribuer
aux membres du directoire d'options de souscription ou d'achat d'actions ni
d'actions gratuites" , a indiqué le groupe.
Réponse moins positive de la bourse : à l'ouverture du marché parisien mercredi, le titre de PSA
perdait plus de 3%.
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