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Jean-Luc Mélenchon : "Ceux qui sont fâchés mais pas facho, venez avec moi"

Invité de Radio France Politique ce dimanche, Jean-Luc Mélenchon insiste sur sa candidature naturelle dans le Pas-de-Calais. Une candidature sur "une terre historique du mouvement ouvrier" qu'il entend porter.
Article rédigé par Pierre Breteau
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

"Une élection législative, les gens savent que c'est une élection nationale" , tambourine Jean-Luc Mélenchon. Sorte de réponse à ceux qui l'accusent d'être parachuté dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais. Il s'en défend : "Il n'y a pas de solution locale aux gros dossiers locaux. Il y a déjà des élus, des maires, des conseillers généraux qui s'arrangent pour prendre en charge la 'réparation sociale'. Pour les questions de fond, les réponses sont nationales."

Les législatives sont dans toutes les têtes, à trois semaines du premier tour, et l'ancien candidat du Front de Gauche à la présidentielle "ne veut pas commencer à commenter un sondage" , il reconnaît que celui qui le donne gagnant lui permet de "porter le cœur de son discours" . Un discours qu'il veut radical et anti-"calemots du roi"  :

"Rassemblez-vous avec moi, tous ceux qui sont fachés mais pas 'facho', venez vous mettre en colère avec moi. Envoyez-moi à l'Assemblée nationale pour porter votre colère."

Dans l'entourage de Jean-Luc Mélenchon, on espère d'ailleurs que le candidat socialiste de la 11e circonscription pourrait être poussé à se retirer à cause de ce sondage. En effet, Philippe Kemel (PS) n'est crédité que de 18 % contre 29 % pour le candidat du Front de Gauche. Marine Le Pen a une courte avance avec 34 %. Dans tous les cas de figure, Jean-Luc Mélenchon est donné gagnant au second tour avec 55 % des voix.

Le scrutin n'est pas joué d'avance

Ce qui pourrait contrarier le quatrième homme de la présidentielle, c'est le manque d'enthousiasme de Martine Aubry et la "pétaudière inouïe qu'est le PS local" . À peine sortie d'un déjeuner avec le Premier ministre, elle critiquait vertement le Front de Gauche sur un éventuel accord électoral : "Il y a des désaccords au sein du Front de Gauche, le travail a été mené avec le Parti communiste dans de très bonnes conditions. C'est une responsabilité qui dépend d'eux." Jean-Luc Mélenchon dément, selon lui le PS "est totalement responsable"  de cet échec. "Elle espère avoir une bagarre entre Parti communiste et Parti de Gauche" , tout en ménageant le PCF.

Pour prouver sa bonne foi, Jean-Luc Mélenchon indique qu'il n'entend pas "embêter François Hollande [...]   Jamais nous ne voterons une motion de censure déposée par la droite." Il précise que "sans être membre de la majorité ni avoir obtenu quelque poste que ce soit" , il entend simplement tirer le gouvernement sur la gauche, si le groupe Front de Gauche est assez puissant à l'Assemblée.

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