Jean-Luc Mélenchon a repris sa campagne mardi pour montrer que "la vie l'emporte sur la mort"
Au lendemain de la tuerie de Toulouse, le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a déclaré, mardi 20 mars, que "poursuivre la campagne est un acte de résistance morale, intellectuelle et affective". affective"
Contrairement à plusieurs autres candidats à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a repris sa campagne mardi, après avoir participé la veille à une marche silencieuse.
Comme son site l'indiquait dimanche soir, le candidat du Front de gauche a rencontré des salariés du RER B mardi matin, puis a pris le RER vers Massy, dans l'Essonne, pour un déplacement sur le thème des services publics.
A cette occasion, il a expliqué pourquoi il importait de poursuivre la campagne bien que "nos cœurs saignent", comme il l'indique par ailleurs sur son blog.
"La vie l'emporte sur la mort"
"Poursuivre la campagne, c'est un acte de résistance morale, intellectuelle et affective. C'est montrer qu'en toutes circonstances, la vie l'emporte sur la mort", a déclaré M. Mélenchon gare du Nord, au lendemain de la tuerie de Toulouse.
"Il ne faut pas mettre notre bouillante démocratie entre parenthèses du fait d'un odieux dégénéré assassin", a-t-il ajouté. "Nous ne sommes pas à la merci d'un dégénéré, il ne fait pas la loi, il ne nous impose pas son rythme, nous le rattraperons et il paiera", a-t-il insisté.
"Des dégénérés criminels ne doivent pas avoir l'illusion qu'ils puissent acquérir une espèce de notoriété de l'infâme, en ayant réussi à bloquer tout le pays en ayant assassiné des enfants". "Cette violence, personne ne pouvait l'imaginer en France", a-t-il observé. "C'est un grand changement, il faut réfléchir et trouver les moyens de répliquer".
"Nos cœurs saignent"
Sur son site, M. Mélenchon relate : "De toute part on m'assaille pour que je fasse je ne sais quoi. J'écris. C'est le mieux".
"Chacun choisit sa façon de dire. Mais le plus urgent du point de vue de la vie commune que nous menons ensemble dans notre pays est de se sentir et de se montrer unis étroitement dans la compassion. Aucun criminel ne doit s'attendre à autre chose qu'à un mépris universel", poursuit-il.
"Ces enfants, comme ces militaires assassinés, sont nos enfants à tous. Un point c'est tout !, ajoute-t-il avant de conclure.
"Citoyens policiers, vous n'avez pas besoin qu'on vous le dise, mais quand même je le fais : mettez les bouchées doubles. On compte sur vous. On a besoin pour la paix civile que vous régliez ça très vite. Pour l'heure, nos cœurs saignent".
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