: Vidéo Crack à Paris : l’installation d’un mur est "un colmatage", "pas la solution ultime", selon Marlène Schiappa
Marlène Schiappa, la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, appelle ce mercredi sur franceinfo tous les acteurs de ce dossier à se mettre "autour d'une table" pour trouver les "bonnes solutions".
La construction d'un mur entre le XIXe arrondissement de Paris et la Seine-Saint-Denis, vendredi 24 septembre, pour bloquer une centaine de consommateurs de crack, est "un colmatage", "pas la solution ultime", explique mercredi 29 septembre sur franceinfo la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, Marlène Schiappa. Elle appelle tous les acteurs de ce dossier à se mettre autour d'une table pour trouver les "bonnes solutions".
Evacués du quartier des jardins d'Eole, ces toxicomanes ont été transportés en cars vers le nord-est parisien, à la lisière d'Aubervilliers et Pantin. "C’est un village de crack" et cela inclut "des faits d’insécurité", reconnaît Marlène Schiappa.
Le "mur de la honte"
"Le ministère de l'Intérieur est actif pour préserver la sécurité autant des riverains que des commerçants, poursuit Marlène Schiappa, alors que certains élus dénoncent un "mur de la honte". On sait que des personnes qui prennent du crack, cela induit forcément une très grande insécurité et de la prostitution. Il y a des meurtres, des agressions."
"Ce mur est évidemment quelque chose de provisoire. On est dans du colmatage. Ce n'est pas la solution ultime."
Marlène Schiappaà franceinfo
La ministre déléguée chargée de la Citoyenneté met en avant "un grand besoin de coordination". "Le ministère fait tout ce qui est en son pouvoir pour garantir la sécurité. Il ne peut pas tout, tout seul. Il y a un comité pilotage qui existe et qui se réunit régulièrement", explique-t-elle.
"La solution pour moi, c'est de désintoxiquer les personnes, insiste-t-elle. On ne peut pas se satisfaire du fait qu'il y ait des gens qui consomment du crack à ciel ouvert." "La place de quelqu'un qui prend de la drogue et qui est dans la rue, sa place est dans un centre de désintoxication, martèle la ministre. Mais c'est extraordinairement difficile. Si vous avez vu quelqu’un qui a pris du crack et qui est en montée, ce n'est pas en disant 'Mon pote, viens avec moi au centre de désintoxication !’ que cela va fonctionner." "Il faut arriver à avoir à la fois ce travail sécuritaire qui est du ressort du ministère de l'Intérieur, un travail médico-social qui est du ressort notamment des collectivités", conclut Marlène Schiappa.
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