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Guadeloupe : "L'autonomie, ce n'est pas la question de l'indépendance", affirme Marc Fesneau

Le gouvernement français propose d’ouvrir les discussions sur l'autonomie de la Guadeloupe alors que l'île est secouée par un mouvement social d'ampleur depuis plusieurs semaines.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Marc Fesneau, ministre délégué chargé des relations avec le Parlement et de la Participation citoyenne, à la sortie du Conseil des ministres, le 8 septembre 2021. (SEBASTIEN MUYLAERT / MAXPPP)

"L'autonomie, ce n'est pas la question de l'indépendance", a déclaré sur France Inter dimanche 28 novembre Marc Fesneau, ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation citoyenne. Le gouvernement propose d’ouvrir les discussions sur l'autonomie de la Guadeloupe alors que l'île est secouée par un mouvement social d'ampleur depuis plusieurs semaines.

Le gouvernement "ne dit pas différemment de ce qu'il dit dans d'autres territoires", affirme le ministre. De nombreux élus "souhaiteraient exercer les compétences en plus grande proximité, et c'est la question levée sur la problématique sanitaire." Selon Marc Fesneau, cette question de l'autonomie est aussi à poser pour aborder les problématiques sociales et économiques, notamment "une distorsion de pouvoir d'achat par rapport à la métropole et un taux de chômage très élevé en particulier chez les jeunes."

Faire en sorte que "les compétences données aux élus locaux soient réellement exercées"

Le ministre reconnaît que "ce n'est pas la même résonance" quand on parle d'autonomie dans un territoire ultra-marin "mais c'est la même volonté." Dans certains territoires, il rappelle que les gouvernements ont donnée de "l'autonomie dans la gestion des compétences, et ça n'a jamais été liée à l'indépendance."

Donner plus d'autonomie aux territoires doit s'accompagner d'une "forme de responsabilité", dit le ministre. Il affirme qu'il faut faire en sorte que "les compétences données aux élus locaux soient réellement exercées, que chacun prenne ses responsabilités", en citant notamment la question de l'eau toujours pas résolue en Guadeloupe.

"La volonté qui s'est exprimée est une volonté de dialogue", résume Marc Fesneau, qui met au centre des discussions le rétablissement de la confiance. "Le chlordécone en Guadeloupe a créé une relation de défiance très lourde avec l'Etat que l'on a sans doute sous-estimée à l'époque, il faut rétablir cette confiance."

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