: Vidéo Jacques Chirac "était à la fois râleur, un peu menteur, gouailleur, ripailleur, mais en même temps le cœur sur la main", selon Dominique de Villepin
Invité vendredi sur France Inter au lendemain de la mort de Jacques Chirac, Dominique de Villepin rend hommage à un "homme qui avait une formidable capacité à encaisser".
"Chacun des Français se sent un peu orphelin, on a tous perdu un père ou un grand-père, quelqu'un qui nous faisait aimer la vie", déclare Dominique de Villepin vendredi sur France Inter. Celui qui a été ancien ministre de l'Intérieur, ancien ministre des Affaires étrangères et ancien Premier ministre sous les mandats de Jacques Chirac, a tenu à rendre hommage à l'ancien président de la République.
Dominique de Villepin a d'abord tenu à souligner le rôle qu'avait joué Jacques Chirac dans sa carrière politique : "J'éprouve un immense chagrin et une immense reconnaissance ; je ne serais jamais entré en politique sans lui." L'ancien président de la République est une figure paternelle pour Dominique de Villepin.
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"Il ressemblait un peu à tous les Français, se rappelle l'ancien Premier ministre, il était à la fois râleur, un peu menteur, gouailleur, ripailleur, mais en même temps le cœur sur la main et attentif aux autres. En cela c'était un homme exceptionnel." Des facettes populaires qui ont poussé Jacques Chirac à lancer "ses grands chantiers, comme le handicap, l'insécurité routière, le cancer, parce qu'il savait que beaucoup de Français dans leur famille étaient touchés par ces drames".
Villepin relativise sur les affaires judiciaires
Le mystère Chirac, ses facettes cachées, sont celles "d'un homme qui avait une formidable capacité à encaisser", se souvient Dominique de Villepin qui résume : "On le pensait impassible mais c'était un homme qui cachait ses émotions et sa souffrance."
L'ancien Premier ministre est enfin revenu sur les affaires judiciaires auxquelles Jacques Chirac a été mêlé. A propos de financements occultes de campagnes électorales, Dominique de Villepin relativise la gravité des faits : "Les règles, les pratiques et les mentalités étaient autres. Pour être élu, il faut pouvoir financer sa campagne électorale, donc les pratiques et les règles n'étant pas aussi fixées qu'aujourd'hui, les choses se faisaient différemment."
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