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L'ancien ministre Jacques Barrot est mort

Membre du Conseil constitutionnel depuis 2010 et ex-commissaire européen, il a été pris d'un malaise dans le métro parisien à l'âge de 77 ans. 

Article rédigé par franceinfo
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Jacques Barrot, le 27 mai 2010 à Toulon (Var). (LUCCIONI / MAXPPP)

Jacques Barrot, ancien ministre du Travail (1995-1997) et de la Santé (1979-1981), et membre du Conseil constitutionnel depuis 2010, est mort, mercredi 3 décembre, indique France Bleu Haute-Loire. Figure de la démocratie chrétienne en Europe, commissaire européen à plusieurs reprises, Jacques Barrot est décédé subitement dans la matinée, pris d'un malaise dans le métro parisien à la station Sablons, à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Il avait 77 ans.

"Un grand homme politique", selon Manuel Valls

Né à Yssingeaux (Haute-Loire), il a été maire de cette commune entre 1989 et 2001 en parallèle de ses multiples mandats. Après des fonctions ministérielles, cet homme favorable à l'union de l'UMP et du centre s'est illustré à l'Assemblée nationale, en tant que président du groupe UMP entre 2002 et 2004. Ensuite, il a entamé une carrière européenne à Bruxelles comme commissaire à la Politique régionale (2004) puis aux Transports (2004-2008) et enfin à la Justice (2008-2009).

Peu avant que les députés ne lui accordent une minute de silence lors de la séance de questions au gouvernement, le Premier ministre a rendu hommage, dans un communiqué, à "un homme de conviction, qui a incarné les valeurs de dialogue, d'ouverture, d'humanisme de la démocratie chrétienne". Le chef du gouvernement a également évoqué un "grand militant de l'Europe", un "travailleur acharné". "Parce qu'il était toujours respectueux, [il] a toujours suscité un très grand respect. C'est donc un grand homme politique, un grand responsable public qui disparaît aujourd'hui", a ajouté Manuel Valls.

En larmes le soir du 21 avril 2002

De son côté, la vice-présidente de l'Assemblée nationale Sandrine Mazetier (PS) a rendu hommage à "un authentique républicain", se souvenant de ses "larmes" au soir du 21 avril 2002 face à "la catastrophe démocratique" que représentait la qualification de Jean-Marie Le Pen (FN) au second tour de la présidentielle. "C'est dur pour des gens comme moi, qui font de la politique avec le fond de leurs tripes. C'est dur ce soir. Je suis content que Chirac ait 20%. Mais pour la France : merde", avait lancé Jacques Barrot dans un sanglot.

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