Hollande à Poutine : évitons d'être séparés par d'"autres murs"
L'Occident et la Russie doivent éviter d'être séparés par d'"autres murs ", a dit François Hollande à Vladimir Poutine samedi après-midi. Cette rencontre n'était pas prévue, elle a été annoncée samedi matin par l'Elysée. La décision a semble-t-il été prise vendredi soir. L'avion présidentiel, de retour du Kazakhstan, a atterri peu avant 14h à l'aéroport de Vnoukovo, l'escale devait durer environ une heure. François Hollande est le premier dirigeant occidental à se rendre à Moscou depuis le début de la crise ukrainienne.
Le président @fhollande et Vladimir Poutine se sont entretenus à Moscou au sujet de la situation en #Ukraine pic.twitter.com/tUgjeF9HzF
— Élysée (@Elysee) December 6, 2014
Cette rencontre était réclamée par François Hollande. Le dernier entretien entre les deux hommes remonte à il y a trois semaines, le 15 novembre, en Australie lors du G20. La situation de crise en Ukraine l'impose, disait l'entourage de François Hollande. Les accords de Minsk de début septembre, entre Kiev et les rebelles pro-russes, pour un cessez-le-feu et le respect de la ligne de frontière, ne sont pas respectés.
Au programme l'#Ukraine : #Hollande veut calmer le jeu ms Poutine doit faire appliquer l'accord de Minsk.
— Gaele Joly (@joelgaly) December 6, 2014
Selon notre envoyée spéciale sur place, François Hollande ne fera pas d'annonce à l'issue de l'entrevue mais il doit appeler son homologue ukrainien Petro Porochenko. Il a également reçu le soutien d'Angela Merkel. Pour le président français, Vladimir Poutine souffle le chaud et le froid. D'après lui, le président russe ne veut pas annexer les territoires de l'Est de l'Ukraine car il ne veut pas payer les retraites des Ukrainiens avec déjà une crise sur le dos.
Hollande prône une "désescalade" en Ukraine
Une visite à Moscou dans la droite lignée des propos tenus vendredi matin par le chef de l'Etat. François Hollande veut calmer le jeu. En visite au Kazakhstan, il avait appelé vendredi à une "désescalade " dans le conflit ukrainien, au lendemain d'un discours du président russe Vladimir Poutine pointant la responsabilité des Occidentaux dans ce conflit.
"La tension, la pression ne sont jamais des solutions ", avait souligné le chef de l'Etat français. "Nous allons travailler ensemble pour chercher tous les points qui permettront de clarifier et d'engager une désescalade " dont "nous avons besoin, car il y a des risques, toujours, d'une escalade supplémentaire et des menaces sérieuses sur l'économie de l'ensemble de la région ", a-t-il encore insisté.Les chefs d'Etat évoqueront bien entendu aussi la question de la livraison de deux navires de guerre Mistral à la Russie, que François Hollande a dit vouloir reporter jusqu'au règlement politique de la crise ukrainienne, alors que les Russes exigent que la France "remplisse ses obligations ". Ils doivent aussi aborder le dossier syrien.
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