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G 20 : rencontre sans chaleur entre Hollande et Poutine

Les présidents français et russe se sont rencontrés en marge du sommet du G 20 de Brisbane, en Australie, où la crise ukrainienne occupe les esprits. Lors de cet entretien ouvert à la presse, ils n'ont pas directement évoqué la question brûlante des navires de guerre "Mistral" que la France doit livrer à la Russie, mais Vladimir a appelé à "minimiser les risques pour les conséquences bilatérales".
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (François Hollande et Vladimir Poutine se sont rencontrés publiquement ce samedi au G20. © REUTERS/Alain Jocard)

C'est un non-dit de la taille d'un navire de guerre "Mistral". De quoi plomber la cordialité de l'entretien entre François Hollande et Vladimir Poutine ce samedi, en marge du G20 de Brisbane, en Australie. les présidents français et russe se sont rencontré publiquement, sous l'oeil des médias internationaux et ont échangé une poignée de main qui ne restera pas dans les annales de l'histoire des poignées de mains amicales, si elles existent. Ils ont ensuite entamé une entrevue privée.

"Minimiser les conséquences pour la relation bilatérale", dit Poutine. "A condition que cette relation puisse déboucher", répond Hollande.

Les deux hommes n'ont officiellement pas évoqué le contentieux autour de la livraison des navires de guerre de type Mistral, pour l'instant suspendue par la France au règlement de la crise ukrainienne. Règlement qui paraît lointain, la Russie étant la cible de tous les participants du sommet pour son aide militaire présumée aux séparatistes de l'est du pays.

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Vladimir Poutine y a toutefois fait une allusion voilée, appelant à ne pas alourdir un climat international déjà tendu :  "Il faut faire tout notre possible pour minimiser les risques et les conséquences négatives pour nos relations bilatérales ", a lâché le président russe. Dans ce dialogue pas tout à fait sur le même parallèle, François Hollande a répondu en soulignant ses efforts avec la chancelière allemande et le président ukrainien - sans dire un mot sur le rôle de Vladimir Poutine - pour tenter de régler le dossier. Quant à la relation avec la Russie, le président français s'est dit prêt à la poursuivre, "mais à une condition, c'est que ça puisse déboucher ".

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