Hénin-Beaumont : Dalongeville tente de faire annuler l'élection

Il n'a pas dit son dernier mot. L'ancien maire socialiste d'Hénin-Beaumont, Gérard Dalongeville, a beau être en prison après sa mise en examen pour détournements de fonds, faux en écriture et favoritisme, il s'intéresse tout de même à la légalité de l'élection.

Et il estime que le nouveau maire, lui aussi socialiste, est inéligible. Il a donc fait saisir le tribunal administratif de Lille, au motif que la fonction de Daniel Duquenne - directeur territorial au Consil régional - est, selon le code électoral, incompatible avec un mandant électif de conseiller municipal.

L'élection de Daniel Duquenne dimanche prochain par le nouveau conseil municipal promet d'être d'autant plus mouvementée que le futur édile est visé par une seconde plainte, sur les mêmes motifs, mais émanant cette fois du Front national. Pour faire bonne mesure, le FN ajoute le chantage aux subventions, la diffamation et l'injure à sa demande d'annulation de l'élection.

Daniel Duquenne tente de parer les attaques de droite et de gauche en affirmant qu'il n'est pas véritablement chef de service, qu'il n'a même pas d'équipe sous ses ordres au Conseil régional et qu'il exerçait déjà la même métier aux municipales précédentes qui avaient été dûment validées.

Mais un troisième gros nuage s'amoncelle au dessus de sa tête. Le futur maire fait l'objet d'une troisième plainte, cette fois pour calomnie et injures. Plainte émanant... d'un autre socialiste. En l'occurrence, Pierre Ferrari, le candidat PS malheureux au premier tour. A quelques kilomètres du “Beffroi”, la mairie de Lille où trône la première secrétaire du PS, Martine Aubry, le feuilleton Hénin-Beaumont continue.