Harcèlement sexuel et agression sexuelle : Denis Baupin nie tout
Des extraits suffisent à comprendre la stratégie et l'état d'esprit de Denis Baupin. Il nie en bloc. A Sandrine Rousseau qui raconte avoir été plaquée contre un mur, prise par la poitrine et qu'il a tenté de l'embrasser. Le député de Paris répond: "Embrasser quelqu'un de force ça n'a pas de sens pour moi". Rappelons-le. Depuis nos révélations, deux autres femmes disent avoir vécu la même situation. A Isabelle Attard qui confie avoir été harcelée par SMS. Denis Baupin reconnait avoir échangé des SMS avec sa collègue députée mais pas d'échanges "salaces" dit-il plutôt des messages "de compliment et de séduction".
Pareil avec Elen Debost. Elle raconte avoir reçu des SMS du type je suis dans un train et j'aimerais te sodomiser en cuissarde. Faux conteste-t-il avant de parler d'échanges de SMS "de nature érotique, entre adultes consentants. Le jeu était assumé de part et d’autre".
Un règlement de compte politique ?
"Nous sommes à un moment" dit-il "où des clivages profonds stratégiques et anciens resurgissent". Denis Baupin laisse entendre qu'en raison des désaccords politiques profonds à EELV ces femmes ont pu avoir, je cite, "une relecture d'épisodes anciens".
Mais rappelons-le. Avec Médiapart, nous n'avons pas recueilli que des témoignages d'écologistes. Une militante de jeudi noir nous a parlé et lundi nous révélions le cas de cette fonctionnaire du ministère de l'Environnement donc totalement en dehors de la galaxie écolo, qui confiait que par deux fois elle avait selon elle été agressée sexuellement. Ou encore celui d'une journaliste radio en décembre 2014.
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