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Guillaume Bachelay répond vertement à François Fillon

Porte-parole de la campagne des législatives du PS, Guillaume Bachelay répond vivement mercredi aux attaques de François Fillon contre "la politique économique désastreuse" du gouvernement
Article rédigé par Pierre Magnan
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Gullaume Bachelay, lors d'un point de presse au PS (PM)

Porte-parole de la campagne des législatives du PS, Guillaume Bachelay répond vivement mercredi aux attaques de François Fillon contre "la politique économique désastreuse" du gouvernement

Le porte-parole du PS pour les législatives, Guillaume Bachelay, a vivement répondu mercredi aux critiques de François Fillon contre la politique de François Hollande. L'ex-premier ministre estimait dans les colonnes du Figaro que "le gouvernement ne mesure pas la gravité de la situation. La situation financière européenne se dégrade à grande vitesse et si nous ne faisons rien, si nous n'anticipons pas, la France sera touchée inévitablement, à très court terme, c'est-à-dire dans les trois ou quatre prochains mois".

"collaborateur" à Matignon de M. Sarkozy

Guillaume Bachelay, lui-même suppléant de Laurent Fabius aux législatives, répond, dans un communiqué, en prenant à partie François Fillon : "Discret Premier ministre pendant cinq ans, M. Fillon nous avait habitués à davantage de modération. Surtout, "collaborateur" à Matignon de M. Sarkozy pendant son quinquennat, il est le mieux placé pour en connaître le bilan" écrit l'ex responsable de la cellule riposte de la campagne de François Hollande.

"Entre 2007 et 2012, durant le bail de M. Fillon à la tête du Gouvernement, l'endettement public a augmenté de plus de 20 points de PIB, passant de 64% à 86%. La Cour des comptes a établi que cette dégradation était étroitement liée aux cadeaux fiscaux accordés aux plus hauts revenus et aux très grandes entreprises, et non le seul fait de la crise. Ces mêmes années, la France a enregistré un déficit record du commerce extérieur et de l'emploi industriel, résultat d'une détérioration bien plus forte qu'ailleurs en Europe : comment mieux établir que le gouvernement Fillon a abîmé la compétitivité de la France et de ses entreprises ?", écrit M.Bachelay

Et le porte-parole ajoute : "Au cours du mandat Fillon à Matignon, la dépense publique a progressé de 3% par an en moyenne et le taux de prélèvements obligatoire a augmenté de plus de deux points (40 milliards d'euros entre 2009 et 2011)".

"Les leçons de gestion et de morale de M. Fillon sont donc particulièrement malvenues : quand on a son passif, la modestie voire le silence s'impose", conclut Guillaume Bachelay.

La hausse de la TVA à 21,2%

A propos de la politique fiscale François Fillon affirmait dans le Figaro : "Martine Aubry a vendu la mèche: elle a affirmé le souhait du PS d'augmenter massivement les impôts et de ne pas réduire les dépenses. Ce n'est tout simplement pas tenable: nous avons un niveau de fiscalité particulièrement élevé en Europe et une croissance suffisamment faible pour qu'on ne vienne pas y ajouter des prélèvements obligatoires".

Sur ce point, Guillaume Bachelay rétorque : "Puisque M. Fillon semble friand de parole publique, qu'il dise franchement aux classes moyennes et aux ménages modestes que son parti n'a pour tout projet aux législatives que la hausse de la TVA à 21,2%. Au moins n'aura-t-il pas, cette fois, perdu une occasion de se taire". Le porte-parole ne précise cependant pas la future politique fiscale du gouvernement Ayrault.

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