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Guéant à Boulogne-Billancourt : un goût de "parachutage"

L’opposition critique ou ironise, au lendemain de l’annonce de la candidature du ministre de l’intérieur dans les Hauts-de-Seine à l’occasion des élections législatives de juin 2012.
Article rédigé par Gérald Roux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (RF/AFP Fred Dufour Radio France)

L’actuel député-maire UMP de Boulogne-Billancourt assure qu’il n’a subi aucune pression de l’Elysée pour céder sa place à Claude Guéant. Pierre-Christophe Baguet avait envie de lâcher la circonscription en 2017, mais sachant que Claude Guéant cherchait une circonscription, il assure être allé lui proposer de laisser sa place dès 2012, tout en conservant son mandat de maire.   

Bayrou offensif

C’est le centriste François Bayrou qui est le plus sévère en estimant que "la démocratie mérite mieux" . "Je suis opposé aux parachutages. La stratégie de ces partis dominants ou provisoirement dominants qui profitent de leur puissance pour envoyer des candidats n'ayant aucun lien avec le territoire, ce n'est pas ce qu'il faut faire" , explique le président du MoDem.

PS ironique

Les socialistes qui se sont exprimés ont mesuré leurs égratignures sur le ministre de l’intérieur, soulignant toutefois la facile implantation de Claude Guéant dans ce département. André Vallini affirme par exemple que "à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire" .
Patrick Menucci a regretté dans un tweet que Claude Guéant ne tente pas l'exploit électoral à Marseille. "Ca aurait été plus classe qu'à Boulogne" , dit-il.

L'ancien ministre socialiste de l'Intérieur, Daniel Vaillant estime pour sa part que la candidature de Claude Guéant dans une circonscription acquise à la droite relevait du "pantouflage électoral" .

Balkany bienveillant

A l’UMP, Patrick Balkany estime cette candidature tout à fait justifiée car, pour lui, Claude Guéant a été par le passé "un grand secrétaire général de la préfecture des Hauts-de-Seine" . Et pour lui, cette arrivée n’est pas un cadeau pour services rendus à Nicolas Sarkozy : "en matière d'élection il n'y a jamais de cadeau on n'est jamais le seul candidat et il faut toujours se faire élire", précise-t-il.

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