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Grand Est : le maintien de Jean-Pierre Masseret au second tour contesté

Arrivé troisième dimanche soir dans la région Grand Est, le socialiste Jean-Pierre Masseret tient bon. Malgré la ligne nationale de son parti, il se maintient au second tour. Une décision qui provoque la consternation de certains militants, jusque parmi ses colistiers.
Article rédigé par Jérôme Jadot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Jean-Pierre Masseret annonce le maintien de sa liste PS au second tour des élections régionales, le 7 décembre 2015 ©SIPA)

Jean-Pierre Masseret a déposé sa liste pour le second tour des élections régionales en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, où il est arrivé en troisième position dimanche, derrière la droite et le FN. Le candidat socialiste se maintient dans le Grand-Est contre l'avis de son parti.

Une décision qui provoque la fureur du PS. Manuel Valls et Jean-Christophe Cambadélis appellent publiquement à voter pour son opposant de droite, Philippe Richert. Même parmi les colistiers de Jean-Pierre Masseret, la décision du maintien provoque des remous.

Candidats contre leur gré

Elle a été adoptée par 13 voix contre 7, lundi au QG de campagne près de Metz. Si tous les socialistes comprennent l’importance d’avoir des élus au sein du conseil régional, certains réfutent l’argument de Jean-Pierre Masseret selon lequel la meilleure opposition  au FN se ferait en siégeant.

 

Au moins deux responsables de Fédérations, également candidats dans le Bas-Rhin et dans la Meuse, ont ainsi publiquement appelé à faire barrage au FN. Le maire PS de Verdun, suppléant, appelle lui clairement à voter pour le candidat de la droite et du centre Philippe Richert. Samuel Hazard, en 7e position sur la liste dans la Meuse, a aussi demandé à ce que son nom soit retiré de la liste de Jean-Pierre Masseret mais celle-ci a été déposée et il se retrouve candidat contre son gré.

 

Le maire de Verdun Samuel Hazard dénonce "un déni de démocratie"

Le renoncement de la moitié des colistiers est en fait désormais nécessaire pour pouvoir se retirer. On se retrouve donc dans la situation ubuesque où plusieurs candidats socialistes glisseront dimanche dans l’urne le bulletin de leurs rivaux de droite afin de tenter d’empêcher l’accession du FN à la tête de la région.

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