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Qui sont les cinq "garants" du grand débat national ?

Cinq personnalités ont été nommées pour "garantir l'indépendance" de la consultation démocratique voulue par Emmanuel Macron pour répondre à la crise des "gilets jaunes".

Article rédigé par franceinfo
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Pascal Perrineau a été nommé comme "garant" du grand débat national par Gérard Larcher le 17 janvier 2019.  (DANIEL PIER / NURPHOTO / AFP)

Un collège de cinq personnalités – trois hommes et deux femmes – a été désigné jeudi 17 janvier par Matignon, le Sénat, l'Assemblée et le Conseil économique, social et environnemental (Cese) pour "garantir l'indépendance" du grand débat national. Franceinfo vous résume leurs parcours respectifs. 

L'ancien patron de la RATP Jean-Paul Bailly 

Jean-Paul Bailly à Matignon, le 2 décembre 2013.  (FRANCOIS GUILLOT / AFP)

Désigné par Edouard Philippe, Jean-Paul Bailly, 72 ans, a effectué toute sa carrière dans le service public. Ce polytechnicien et diplômé du Massachusetts Institute of Technology a été ingénieur à la RATP dans les années 1970. Il y a multiplié les fonctions, avant d'en devenir PDG en 1994. Il a permis de rétablir le dialogue entre syndicats et dirigeants de la régie des transports parisiens, soulignent Les Echos, en inventant notamment "l'alarme sociale" pour détecter des sujets potentiellement explosifs.

Il a ensuite présidé le groupe La Poste de 2002 à 2013. Il a également été membre du Conseil économique, social et environnemental (Cese). Jean-Paul Bailly a aussi écrit un livre, paru en 2016 et intitulé Réformez ! par le dialogue et la confiance, qui avait été préfacé par Emmanuel Macron. "Nous partageons beaucoup d’idées et de convictions", avait-il déclaré dans Paris-Match à propos du futur chef de l'Etat, lors de la sortie de l'ouvrage.

La présidente de la Cnil Isabelle Falque-Pierrotin

Isabelle Falque-Pierrotin à Paris, le 27 mars 2017.  (ERIC PIERMONT / AFP)

Egalement désignée par le Premier ministre, Isabelle Falque-Pierrotin préside depuis 2011 de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil). Diplômée de HEC, de l'ENA et de l'Institut Multimédia, elle est entrée au Conseil d'Etat en 1986, a été directrice adjointe au cabinet de Jacques Toubon, alors ministre de la Culture, début 1990, avant d'être nommée experte auprès de l'OCDE en matière de développement de la coopération internationale sur internet. Elle a aussi présidé été présidente du Conseil d’orientation et déléguée générale du Forum des droits sur l’Internet de 2001 à décembre 2010.

Le magistrat Guy Canivet

Guy Canivet, le 7 janvier 2005.  (CHARLES PLATIAU / POOL / AFP)

Guy Canivet a été nommé par Richard Ferrand, le président de l'Assemblée nationale. Âgé de 75 ans, cet ancien magistrat a siégé au Conseil constitutionnel de 2007 à 2016. Il avait été nommé parmi les "sages" par l'ancien président de l'Assemblée nationale Jean-Louis Debré. Il avait aussi occupé, de 1999 à 2007, le poste de premier président de la Cour de cassation, la plus haute fonction de l'ordre judiciaire.

Le politologue Pascal Perrineau  

Le politologue Pascal Perrineau, lors d'un rassemblement de maires, à Paris, le 22 mars 2017. (MAXPPP)

Pascal Perrineau a lui été désigné par le président du Sénat, Gérard Larcher. Ce politologue, souvent invité dans les médias, a dirigé jusqu'en 2013 le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof). Cet auteur de nombreux ouvrages et études sur la sociologie électorale enseigne aujourd'hui à Sciences Po. Ses recherches portent notamment sur l'analyse des élections et l'extrême droite française et européenne. En février 2016, il avait aussi été nommé membre du conseil scientifique de la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme et l'antisémitisme. 

La responsable associative Nadia Bellaoui

Nadia Bellaoui a été choisie comme garante du grand débat national par le président du CESE. (capture d'écran)  (TWITTER)

Désignée par Patrick Bernasconi, le président du Conseil économique, social et environnemental (Cese), "Nadia Bellaoui a tout au long de son parcours marqué un profond engagement dans le mouvement associatif, au service de l’intérêt général, fil conducteur de son engagement citoyen", explique un communiqué du Cese. Cette femme de 43 ans a d'ailleurs siégé au sein de cette assemblée, qui délivre des avis consultatifs au gouvernement et au Parlement. Ancienne membre du Haut conseil à la vie associative puis présidente du Mouvement associatif et administrateur de la fondation "La France s'engage", elle est aujourd'hui la secrétaire générale de la Ligue de l'enseignement, la première femme à exercer cette fonction.

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