Super-profits : vers une taxation des entreprises en France ?
Alors que l’inflation s’aggrave en France, avec +6,1 % en juillet, Total et Engie ont publié leurs résultats. Portés par la flambée des prix de l’énergie liée à la guerre en Ukraine, ils affichent des gains record. De quoi relancer le débat sur la taxation des superprofits, une mesure rejetée par les députés le week-end dernier.
Portés par la flambée des prix de l’énergie, ils ont engrangé des bénéfices record. Depuis le début de l’année, TotalÉnergies, c’est plus de 10 milliards d’euros et pour Engie 5 milliards d'euros. Alors que la facture des consommateurs augmente, faut-il taxer ces entreprises ? L’idée a été rejetée par l’Assemblée nationale. Mais le débat est relancé. La France insoumise y est favorable.
Des exemples en Europe
En Europe, certains pays font déjà payer les géants de l’énergie. En Italie, il y a une taxe de 25 % sur les bénéfices exceptionnels réalisés par ces entreprises. Au Royaume-Uni, cette taxe de 25 % s’applique sur les compagnies pétrolières et gazières. En Espagne, c’est en discussion, avec une taxe élargie aux banques. En France, le gouvernement a mis la pression sur les grands groupes pour qu’ils fassent des efforts, comme des réductions à la pompe jusqu’à la fin de l’année pour Total, 100 euros en moyenne accordés par Engie à ses clients bénéficiaires du chèque énergie. Pour Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, les aides sont préférables aux taxes, mais Olivia Grégoire, la ministre déléguée chargée des PME, laisse la porte ouverte, vendredi 29 juillet au matin.
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