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Lutte contre la fraude sociale : "Qu'on cesse cette petite musique stigmatisante", lance la Fédération des acteurs de la solidarité

Pascal Brice, président de la Fédération des acteurs de la solidarité, juge "gênante" la communication réalisée par l'exécutif autour de la chasse aux fraudes sociales.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Pascal Brice, président de la Fédération des acteurs de la solidarité, était l'invité de franceinfo le 30 mai 2023. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Alors que le ministre des Comptes publics Gabriel Attal détaille dans Le Parisien-Aujourd'hui en France son plan de bataille pour lutter contre la fraude sociale, Pascal Brice, président de la Fédération des acteurs de la solidarité, appelle mardi 30 mai sur franceinfo le gouvernement à "cesser cette petite musique stigmatisante". Il juge notamment "gênante la communication" réalisée par l'exécutif autour de cette chasse aux fraudes sociales.

Ultras riches contre travailleurs pauvres

S'il reconnaît la nécessité de "s'attaquer à toutes les fraudes", Pascal Brice déplore une différence de traitement entre "les ultras riches et la fraude fiscale et les personnes qui touchent 500 euros par mois". Il dénonce ainsi l'opposition faite entre "celles et ceux qui travaillent et celles et ceux qui reçoivent des aides, en oubliant au passage que la plupart font [les deux] car ce sont des travailleurs pauvres" qui "n'arrivent plus à boucler les fins de mois". Le président de la Fédération des acteurs de la solidarité pointe aussi du doigt les discours insistant sur l'idée "que ce sont plutôt les étrangers qui fraudent".

Face à l'inflation et à la baisse du pouvoir d'achat, Pascal Brice considère que deux solutions sont sur la table du gouvernement : "soit prendre de véritables mesures pour soutenir les classes moyennes qui se précarisent, en mettant à contribution celles et ceux qui peuvent payer ; soit stigmatiser". Et pour le président de la Fédération des acteurs de la solidarité, l'exécutif a préféré la deuxième option à travers ce plan. Or, cela ne contribue pas, selon lui à "la solidarité, aux politiques publiques" et ça ne rend "pas l'État crédible". Pascal Brice souhaite plutôt "qu'on se centre sur l'essentiel", et notamment sur "la fraude organisée, industrielle".

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