Il faut maintenant deux mains pour compter le nombre de ministres dont la probité est mise en cause sous Emmanuel Macron. Les dernières révélations concernent Caroline Cayeux, la ministre des Collectivités territoriales soupçonnée de fraude fiscale et qui a dû démissionner. Le secrétaire général de l'Élysée, Alexis Kohler, est lui mis en examen pour "prise illégale d'intérêt" pour ses liens supposés avec l'armateur MSC. Le verre déborde, estime le député socialiste Jérome Guedj : "Ça me fait penser à la fin du quinquennat de Nicolas Sarkozy. On voyait remonter toute une série d'affaires, de questionnement. Déjà à l'époque ça heurtait, 15 ans après ce n'est plus possible.">>> Démission de la ministre Caroline Cayeux : dans les coulisses d’un départ surpriseEn distribuant les ministères comme des récompenses, fustige le communiste André Chassaigne, le président se fait prendre à son propre jeu : "On a toujours dit qu'avant de choisir un ministre le gouvernement devait prendre des dispositions pour bien vérifier qu'il n'y avait pas de problème, notamment de fiscalité." "Je vois que tout cela se fait au doigt mouillé avec énormément de légèreté".André Chassaigne, député communisteà franceinfoLe problème n'est plus Caroline Cayeux, estime le chef de file LR à l'Assemblée nationale Olivier Marleix, qui salue la démission de la ministre, mais de ceux qui restent : "J'en connais un autre qui est renvoyé devant la Cour de justice de la République, le garde des sceaux ,excusez du peu [la Cour de justice de la République a ordonné, le 3 octobre, un procès contre Éric Dupond Moretti accusé de "prises illégales d'intérêts], un secrétaire général de l'Élysée qui est mis en examen pour un mélange des genres entre intérêts familiaux et intérêts publics... Il y a encore un petit peu de chemin à parcourir pour que la République exemplaire soit au rendez-vous".Après la mise en examen du numéro deux de l'Élysée, Emmanuel macron avait jugé "tout à fait légitime" son maintien en poste.