Réforme institutionnelle : 9 Français sur 10 sont favorables à la réduction du nombre de parlementaires
Les Français approuvent largement la réforme institutionnelle que prépare le gouvernement d'Edouard Philippe, selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo et "Le Figaro", publié jeudi soir.
La réforme des institutions est lancée et les Français s'y montrent majoritairement favorables selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo et Le Figaro, publié jeudi 8 mars. Neuf Français sur 10 se disent favorables à la réduction du nombre de parlementaires. Le Premier ministre Edouard Philippe a démarré, mardi 6 mars, une série de consultations des groupes parlementaires ainsi que des présidents des deux chambres afin de réformer la Constitution comme l'a promis Emmanuel Macron durant la campagne présidentielle.
Certains points divisent. Le président de la République veut limiter le cumul des mandats dans le temps, ce que Gérard Larcher qualifie de "gadget". Sur ce point, les personnes sondées, toutes sensibilités confondues, sont 86% à se déclarer favorable à limiter à trois le nombre de mandats consécutifs pour un élu. L'introduction d'une dose de proportionnelle (de 10 à 15%) aux élections législatives est, elle, saluée par plus des deux-tiers des Français.
Si le fond et la forme de la réforme ne sont pas contestés par les sondés, son opportunité ne fait pas non plus débat. Ainsi, 8 Français sur 10 jugent que cette réforme serait utile pour la France. Les moins enthousiastes sont les sympathisants du Front national (77%) quand un blanc-seing est donné par plus de 9 sympathisants La République en marche sur 10. Mais cette réforme "ne représente pas non plus l’alpha et l’oméga des attentes de nos concitoyens, soulignent les auteurs du sondage, au regard de l’emploi, du pouvoir d’achat ou de la sécurité".
L'option d'un référendum majoritairement bien perçue
Enfin, 7 Français sur 10 trouvent justifié le recours au référendum pour faire passer cette réforme constitutionnelle. Là aussi, la décision de demander leur avis aux électeurs rassemble toutes les sensibilités, de 69% à gauche, à 88% du côté du parti présidentiel. Selon les auteurs de l'enquête, cette option approuvée par les Français est un "atout important" pour Emmanuel Macron, qui pourra y avoir recours "s’il ne parvient pas à disposer d’une majorité des 3/5e pour voter cette réforme institutionnelle". Pour le moment, l'objectif est de pouvoir présenter un texte en Conseil des ministres en avril, pour un examen en première lecture avant l'été.
Cette enquête a été réalisée par internet les 7 et 8 mars 2018 auprès d'un échantillon de 986 personnes représentatif de la population française, âgée de 18 ans et plus, parmi lesquelles 207 sympathisants de gauche, 139 sympathisants LREM, 109 sympathisants de droite hors FN et 171 sympathisants du FN.
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