Démission de Gérard Collomb : une passation de pouvoir glaciale
La démission de Gérard Collomb a été acceptée dans la nuit du mardi 2 octobre par Emmanuel Macron, qui a demandé à Edouard Philippe d'assurer l'intérim. Une passation de pouvoir, glaciale, a eu lieu mercredi 3 octobre, place Beauvau (Paris).
La passation de pouvoir entre Gérard Collomb et le Premier ministre, deux jours après l'annonce de sa démission du ministère de l'Intérieur, marque la fin d'un feuilleton rocambolesque. Edoudard Philippe devient double ministre en lui succédant par intérim. La tension entre les deux hommes, bien que l'art de la politique consiste à ne pas la montrer, est traduite par la froideur des tournures. L'ex-ministre de l'Intérieur dresse un bilan flatteur des réformes qu'il a portées tout en présentant un ton alarmiste, à valeur de mise en garde. "Je suis allé (...) des quartiers nord de Marseille (Bouches-du-Rhône) au Mirail à Toulouse (Haute-Garonne), la situation est très dégradée, c'est plutôt la loi du plus fort qui s'impose, des narcotrafiquants, des islamistes radicaux, qui a pris la place de la République", s'exclame-t-il.
Gérard Collomb se prépare à devenir maire de Lyon
L'opposition s'indigne encore de l'épisode Collomb. "On n’a jamais vu ça sous la Ve République", s'exclame Nicolas Dupont-Aignan. À l'Assemblée nationale, Richard Ferrand tente d'atténuer ce départ fracassant : "ça a été un grand ministre de l'Intérieur", déclare-t-il. Après une poignée de main rapide à la fin de la passation de pouvoir, Gérard Collomb se prépare à devenir maire de Lyon (Rhône), dans les heures qui viennent.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.