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Goncourt : Frédéric Mitterrand sort de sa réserve mais ne veut pas entrer dans la polémique

Il ne devait pas s’exprimer publiquement sur cette affaire. C’est du moins ce qu’indiquait hier soir son cabinet. Ce matin pourtant, Frédéric Mitterrand est sorti de sa réserve sur la polémique qui enfle depuis quelques jours autour de l'idée du député UMP Eric Raoult d'imposer un devoir de réserve aux écrivains. A l'origine de cette affaire, des propos tenus l'été dernier par la lauréate du prix Goncourt 2009, Marie NDiaye. Des propos sur "la France de Nicolas Sarkozy" jugés insultants par le député de Seine-Saint-Denis. Réponse donc ce matin du ministre de la Culture, sur France Bleu Isère...
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France ©REUTERS/Benoit Tessier)

"JE NE VEUX PAS ENTRER DANS CETTE POLÉMIQUE"

"Les écrivains qui reçoivent le prix Goncourt, et Marie NDiaye est un grand écrivain, ont tout à fait le droit de dire ce qu’ils veulent. Par ailleurs, Eric Raoult, qui est un ami et un homme tout à fait estimable, a le droit lui aussi en tant que citoyen, voir en tant que parlementaire de dire ce qu’il pense"… déclaration ce matin du ministre de la Culture sur France Bleu Isère.
_ Frédéric Mitterrand qui refuse donc de jouer les arbitres dans cette affaire.

UN DEVOIR DE RESERVE POUR LES ÉCRIVAINS ?

A cette question, le ministre de la Culture ne répond pas. Et pourtant, le débat existe, lancé par le député-maire UMP du Raincy, Eric Raoult.
_ Visée, la romancière Marie NDiaye qui, à la question "Comment trouvez-vous la France de Sarkozy ?", avait répondu en août dernier dans un entretien au magazine Les Inrockuptibles : "Je la trouve monstrueuse".

Des propos jugés intolérables par Eric Raoult, qui a écrit en début de semaine au ministre de la Culture Frédéric Mitterrand pour lui demander d'intervenir... en faveur d'un devoir de réserve pour l'écrivain.

Selon lui, en tant que Goncourt, Marie Ndiaye représente en effet désormais la culture française à l'étranger. Une position qui a suscité un grand nombre de réactions dans le monde littéraire mais aussi dans la sphère politique, y compris au sein de la majorité.

MARIE NDIAYE PERSISTE ET SIGNE

Interrogée hier sur France Info, la lauréate du Goncourt 2009 pour son roman Trois femmes puissantes maintenait quant à elle ses propos, demandant à son tour au ministre de la Culture, jusqu'ici silencieux, de donner son avis pour clore l'affaire.

Frédéric Mitterrand a donc répondu... qu'il ne répondrait pas.

Cécile Mimaut.

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