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Vidéo Loi "sécurité globale" amendée : "Quand il y a des questionnements, il faut y répondre", explique Gabriel Attal

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Article rédigé par franceinfo
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Le porte-parole du gouvernement qualifie de "bienvenu" cet amendement qui redit que "la liberté de la presse est garantie" et "que ceux qui utilisent une image de forces de l'ordre manifestement pour porter atteinte à leur intégrité physique ou psychique, seraient poursuivis".

"C'est un amendement qui est bienvenu", a déclaré vendredi 20 novembre sur franceinfo Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, alors que le gouvernement va amender l'article 24 de la proposition de loi "sécurité globale" qui fait débat, en clarifiant sa position sur l'image des policiers et en garantissant la liberté d'informer.

>> "Sécurité globale" : l'article à lire pour comprendre cette proposition de loi contestée, actuellement en débat à l'Assemblée


"Ces derniers jours, il y avait des questionnements, des inquiétudes, des doutes... Chez des journalistes mais pas seulement. Quand il y a des questionnements, c'est que les choses ne sont pas claires et qu'il faut y répondre, estime Gabriel Attal. Je n'ai pas de doutes sur les intentions des parlementaires qui ont rédigé cette proposition de loi et du gouvernement qui la défend. Le fait est qu'il fallait clarifier les choses. Et que ça va être fait. En tant que porte-parole du gouvernement, mon travail c'est notamment d'être en lien avec les journalistes pour pouvoir leur répondre et j'ai à coeur qu'ils puissent faire leur travail".

Pas un recadrage de Gérald Darmanin

À la question de savoir si cet amendement est un recadrage de Gérald Darmanin, le porte-parole du gouvernement répond : "Non pas du tout. C'est Gérald Darmanin qui a proposé un amendement pour clarifier les choses. Il l'a fait dès le début de la semaine quand la discussion du texte de loi a commencé à l'Assemblée nationale. Un amendement d'abord pour dire qu'évidemment la liberté de la presse était garantie et ensuite pour dire que ceux qui utilisent une image de forces de l'ordre manifestement pour porter atteinte à leur intégrité physique ou psychique, seraient poursuivis".

Le rajout du mot 'manifestement' est important car ça veut dire, concrètement, que quelqu'un pourra être poursuivi par un juge s'il y a - clairement - un appel à la violence, au meurtre, qui accompagne les images.

Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement

à franceinfo

Gabriel Attal a ensuite précisé ce point en confirmant qu'un citoyen, non journaliste, qui filmerait ce qui lui semble être des violences policières ne pourra pas se faire retirer son téléphone par des forces de l'ordre. Il a ajouté que ce citoyen pourra continuer à filmer et diffuser sa vidéo sur les réseaux sociaux en direct ou plus tard. En revanche, si par la suite, il y a des commentaires à cette vidéo qui appellent à la violence ou au meurtre ou si les images sont utilisées pour s'en prendre à quelqu'un, "c'est la justice qui analysera et qui éventuellement poursuivra. Ce n'est pas l'État ou la police qui va retirer des vidéos. Tout ça se fait sous le contrôle du juge."

Concernant l'autorisation délivrée par la préfecture à des journalistes pour qu'ils puissent couvrir un événement dans l'espace public, le porte-parole explique : "Là aussi, les choses ont été clarifiées. Il y a une possibilité qui est donnée aux journalistes, dans le cadre de manifestations, de se signaler auprès des forces de l'ordre. Il n'y a pas d'obligation. Il n'y a pas de régime d'autorisation pour la presse à couvrir des manifestations et heureusement. La liberté de la presse, c'est une valeur fondamentale et évidemment qu'elle doit être protégée". "Je veux rappeler pourquoi on le fait : aujourd'hui vous avez des policiers qui sont agressés, dont l'image est utilisée, véhiculée et qui parfois sont pourchassés jusque dans leur supermarché. C'est important de lutter contre ce phénomène. Ce texte de loi ne se résume pas à cet article", a-t-il conclu.

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