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Policier incarcéré à Marseille : Gérald Darmanin va recevoir les organisations syndicales de policiers jeudi soir

De nombreux policiers dans plusieurs régions de France sont en "service minimum", voire en arrêt maladie, pour protester contre l'incarcération à Marseille depuis le 21 juillet d'un de leurs collègues, sous le coup d'une enquête sur des violences policières.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur le 5 mai 2023. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS)

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin recevra ce jeudi soir les organisations syndicales de policiers, a appris franceinfo auprès de Beauvau, confirmant une information de BFMTV. Le ministre les recevra à 20h, "juste après avoir atterri" à son retour de Nouvelle-Calédonie où il était en déplacement aux côtés d'Emmanuel Macron, indique son entourage à franceinfo.

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Alors que le silence du ministre interroge depuis une semaine, "le contact est constamment maintenu avec les syndicats de policiers", répond Beauvau à franceinfo. Depuis une semaine, les syndicats assurent que la contestation prend de l'ampleur en revendiquant des centaines d'arrêt maladie que ne confirme pas le ministère de l'Intérieur.

Un contexte de tensions

Cette réunion survient alors que plusieurs agents protestent contre le placement en détention la semaine dernière d'un policier de la BAC de Marseille soupçonné de violences contre un jeune homme de 21 ans en marge des émeutes début juillet, après la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier lors d'un contrôle routier à Nanterre.

Interrogé sur franceinfo, le secrétaire général de la CGT-Intérieur-Police a déclaré ce jeudi sur franceinfo ne pas comprendre "la position du gouvernement" à propos des déclarations du directeur général de la police nationale. Dans une interview pour Le Parisien / Aujourd'hui en France, Frédéric Veaux a affirmé qu'avant "un éventuel procès, un policier n'a pas sa place en prison". Depuis, ni le président de la République, ni le ministre de l'Intérieur n'ont émis d'avis sur cette sortie médiatique. Le gouvernement "est taiseux sur ce sujet (...), il doit prendre ses responsabilités", critique Anthony Caillé.

Une grande partie de la police marseillaise à l'arrêt

Par solidarité dans plusieurs régions, des policiers se sont mis au service minimum, voire en arrêt-maladie. Lundi 24 juillet, le syndicat Alliance indiquait par exemple à franceinfo qu'environ un millier de policiers étaient en arrêt-maladie à Marseille et dans le département des Bouches-du-Rhône, sur un peu plus de 7 000 policiers dans le département selon des chiffres de l'Insee en 2019.

Mercredi, une cinquantaine d'agents de la police judiciaire de Marseille sont ainsi en arrêt-maladie en ce début de semaine, a appris ce mercredi franceinfo de sources concordantes. Selon une source proche à franceinfo, la quasi-totalité des policiers de la brigade criminelle, une trentaine, sont notamment en arrêt. La brigade de répression du banditisme, l'office anti-stupéfiants et la brigade financière sont également concernés par le mouvement. À Nice, rapporte France Bleu Azur, une centaine d'agents se sont rassemblés mercredi 26 juillet pour une manifestation.

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