Georges Frêche (DVG) a affirmé lundi qu'il avait "neuf chances sur dix de gagner" en mars

C'est ce qu'il a déclaré sur RCJ. Le président sortant du conseil régional de Languedoc-Roussillon a soutenu que la polémique avec le PS lui avait fait gagner des points.

"Le dernier sondage me fait gagner 4 points grâce aux histoires de Martine Aubry. J'étais à 29, je suis maintenant à 33" (pour cent des intentions de vote), a-t-il affirmé.

Revenant sur la polémique née de ses propos sur Laurent Fabius -il avait dit de l'ancien Premier ministre qu'il avait "une tronche pas catholique"-, Georges Frêche s'est une nouvelle fois défendu de tout antisémitisme.

"Je lui ai écrit, je me suis expliqué. Il s'agit d'une expression courante qui est employée en France depuis plusieurs siècles (...). Il n' y a rien d'antisémite là-dedans", a-t-il dit.

"D'ailleurs, vous le savez très bien, je suis le principal ami des juifs, ancien du Parti socialiste, depuis 30 ans", a ajouté M. Frêche.

"Je suis à gauche à cause de Jaurès, à cause de Blum, à cause de Mendès-France", a-t-il dit.

Il s'en est pris une nouvelle fois à Martine Aubry: "dans cette affaire, elle m'instrumentalise pour préparer sa campagne présidentielle".

"Besson, un minable"
A propos du ministre de l'Immigration qui a quitté le PS pour rejoindre l'UMP, Georges Frêche a dit que "Besson, vraiment, c'est un minable".

Interrogé sur le fait de savoir s'il n'allait pas "passer à l'UMP comme Eric Besson, avec armes et bagages", après la décision du PS de présenter une liste alternative à la sienne, il s'est exclamé : "Vous voulez rire, vous voulez rire! Moi, un Besson, mais vous m'insultez, parce que alors là, Besson, vraiment, c'est un minable, c'est tout ce que c'est".

De son côté, le ministre de l'Immigration a affirmé qu'il rendrait "hommage" au Parti socialiste s'il confirmait la décision de Martine Aubry de retirer son investiture à la liste de Georges Frêche.

"Si le PS confirme sa décision de retirer l'investiture qui avait été accordée à la liste portée par Georges Frêche et qu'il confirme qu'il présente une liste alternative, je pense que ça doit être considéré comme une bonne nouvelle pour la démocratie, pour les valeurs républicaines et que ça sera à mettre au crédit de Martine Aubry et du PS", a estimé M. Besson.

"Il était impensable que quelqu'un d'érudit, cultivé -parce que Georges Frêche est érudit et cultivé et sait ce qu'il dit- ait pu dire que certains harkis étaient des sous-hommes, qu'il y avait trop de blacks dans l'équipe de France de football et puis il y a cette plaisanterie plus que douteuse ad hominem envers Laurent Fabius", a-t-il justifié.